56% des Européens prêts à partir en vacances cet été !
Les derniers chiffres de la Commission européenne du voyage (ETC) fournissent un sacré coup de booster aux espoirs de l’industrie touristique, à condition que les frontières soient rouvertes : 48 % des Européens sont convaincus que les vaccins vont relancer les voyages hors de leur propre pays et 56 % veulent partir d'ici la fin de l'été... Direction, en priorité, la France (7 %) et l'Espagne (10,4 %) !
Des Européens plus optimistes que les Français
C’est un peu comme le “moral des Français”, ce thermomètre qui mesure le bien-être, année après année. Le “moral des vacances malgré le Covid” repose sur un indice de confiance, dont la sixième vague a été révélée le 6 avril par la Commission européenne du voyage (ETC), dans son rapport "Monitoring Sentiment for Domestic and Intra-European Travel - Wave 6". Cette étude réalisée auprès de 6000 personnes affirme que, même si la vaccination a beau être lente en Europe, comparée au Maroc ou à Israël, la confiance des voyageurs continue de progresser et suscite l'espoir d'une reprise plus rapide.
- 48 % des Européens sont optimistes sur leur planification de voyages, grâce au développement des traitements.
- 31 % (c’est beaucoup !) n’ont pas d’avis. Cette catégorie peut donc, en partie, devenir optimiste.
- 21 % ne sont pas optimistes, indépendamment des vaccinations.
L’étude internationale donne le sentiment moyen, pays par pays, sur le rapport vaccins / voyages et, comme souvent, le "moral" des Français n'est pas le plus fort, il est même le plus faible de tous nos voisins : 40,2 % des Français sont optimistes, contre 50 % des Allemands, 43,2 % des Britanniques, 59,1 % des Italiens (c'est carrément de l'euphorie !), 53,6 % des Espagnols et 42,7 % des Belges.
© ETC / elloha
La France est n°3 des destinations visées
Tous les pourcentages actuels sont à prendre avec des pincettes, car l'évolution des prochains mois dépend de plusieurs paramètres : ouverture des frontières, rythme de la vaccination, passeport vaccinal européen, sentiment général de sécurité, etc...
Autre facteur d'encouragement, cette année encore, le paramètre financier n'est pas un problème, car les bas de laine ont grossi pendant les confinements... et devront bien être dépensés : 61% des Français prévoient de dépenser autant ou plus qu'avant la pandémie en 2021 d'après l'étude "Travel Trends 2021".
La Banque de France signale un surplus d'épargne de plus de 110 milliards en France et au taux d'épargne passé de 14,9 % en 2019 à 21,3% en moyenne en 2020. L'industrie touristitique va profiter du "voyage vengeance", mais le timing n'est pas précis. Si, en plus, d'ici là, les gouvernements trouvent un moyen d'inciter les européens à dépenser une partie de leur bas de laine, ce sera "Bingo !" pour les vacances d'été !
L'ETC a sondé les Européens de 10 marchés sources à fort volume (dont l'Allemagne, le Royaume-Uni et la France), pour connaître leurs désirs de pays et leurs intentions. Ils sont 56% à se déclarer optimistes au sujet des vacances d'été, c'est-à-dire qu'ils se déclarent déterminés à partir en vacances d'ici la fin du mois d'août, dans leur propre pays ou dans un autre pays européen (la Turquie est incluse dans l'étude). Ils sont 27% à ne pas souhaiter voyager dans les six prochains mois.
© ETC / elloha
Le trio de tête: Espagne 10,4%, Italie 9%, France 7%, Grèce 6,2%.
Coup de projecteur sur les British... sans la France
En mars, une enquête de Unforgettable Travel Company (Londres) révélait que l'Italie est la destination convoitée par la plupart des vacanciers britanniques potentiels cette année. Le pays à la botte était suivi de la Grèce, de la Croatie, de l’Afrique du Sud et de l’Australie. Plus de 25 % des 32000 personnes interrogées affirmait vouloir voyager entre juillet et septembre 2021, et 17% espéraient s'évader cet automne et cet hiver.
En résumé : de l'optimisme pour le tourisme franco-français !
L'envie de partir progresse chez les Européens peut rassurer raisonnablement pour les professionnels de l'hébergement. Cependant, la forte possibilité d'un tourisme franco-français, en raison d'un calendrier de reprise (et de sortie de crise) retardé, est à considérer. En 2020, la résilience française et le tourisme domestique ont joué un rôle salvateur en matière de fréquentation. Pour 2021, l'optimisme mesuré des Français (comparé aux autres Européens) laisse prévoir que nos compatriotes n'iront pas dépenser leur budget de vacances à l'extérieur.
Le tourisme français, comme l'année dernière, peut revivre l'étrange situation qui a évité la catastrophe : la France, première destination mondiale avant la crise, recevra peu d'étrangers, mais ses propres ressortissants, privés de sortie, investiront dans le pays. C'est désormais plus-qu'une-certitude !