AirBnB et HomeAway bloquent la ville de NYC
Ce n'est pas un nouvel épisode des "gilets jaunes" à la sauce américaine mais la décision, cette semaine, d'un juge de New York qui bloque l'application d'une loi locale que la ville avait votée pour contraindre un peu plus les plateformes de locations comme AirBnB ou HomeAway ...
Comme nous le relations cet été, la ville de NYC n'apprécie que moyennement l'activité de la location entre "particuliers" dans ses quartiers. L'escalade dans les contraintes votées (au plan local) avait atteint son paroxysme cet été quand la ville avait exigé de AirBnB, HomeAway (et leurs concurrents) de déclarer chaque mois les noms des occupants de chaque bien loué ainsi que la durée de leur séjour.
Par cette information, la ville voulait s'assurer qu'aucun propriétaire ne louait son bien à une même personne moins de 30 jours (la durée légale à NYC). Le règlement devait s'appliquer à compter du 2 février dernier.
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C'était sans compter sur la pugnacité d'AirBnB et de HomeAway (qui se sont liés pour la cause) en vue d'obtenir d'un juge la suspension de l'application du dispositif au motif que ces informations pouvaient porter atteinte, voire violer, la vie privée des personnes concernées.
Et le juge les a suivi sur ce fondement. Nul doute que la ville prépare déjà une réplique à cette passe d'arme d'autant plus que, dans le cadre d'accords amiables, AirBnB transmet déjà ces données à d'importantes villes comme Chicago, La Nouvelle Orléans et San Francisco. Mais dans ces cas, ces concessions (autant dire, des pactes de non-agression) ont été validés entre les parties.
En France, nous sommes encore loin d'un tel paroxysme puisque nous n'en sommes qu'à la mise en place de la collecte à la source des taxes de séjour et la publication du numéro d'immatriculation. Il est toutefois fort probable que des villes comme Paris ou Lyon s'inspirent de ce dernier soubresaut pour ajuster leurs prochaines attaques contre les plateformes de location.
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