En 2018, les avis seront suivis à la trace ...

avis-blog-elloha-decret

Avec le 1er décret sur les conditions de classement des offres sur un OTA ou une plateforme d'annonces en ligne, le gouvernement français a complété son dispositif en "serrant de près" la manière dont sont diffusés les avis en ligne...

A compter du 1er janvier, tout avis diffusé en ligne devra "montrer patte blanche": en clair, le site qui le diffuse devra préciser si cet avis a été contrôlé et de quelle manière s'est réalisé ce contrôle.

C'est ce qu'indique le décret n°2017-1436 qui impose une information loyale, claire et transparente sur les modalités de publication et de traitement des avis en ligne à toute personne physique ou morale dont l'activité consiste, à titre principal ou accessoire, à collecter, à modérer ou à diffuser des avis en ligne provenant de consommateurs.

A compter du 1er janvier, à proximité des avis, le site d'avis (ou la plateforme qui les diffuse) devra indiquer :

  • L'existence ou non d'une procédure de contrôle des avis ;
  • La date de publication de chaque avis, ainsi que celle de l'expérience de consommation concernée par l'avis.
  • Les critères de classement des avis parmi lesquels figurent le classement chronologique,

Dans une rubrique spécifique facilement accessible :

  • L'existence ou non de contrepartie fournie en échange du dépôt d'avis,
  • Le délai maximum de publication et de conservation d'un avis.

Ce décret bouleverse moins les habitudes que celui publié sur la manière dont sont classées les annonces (en fonction ou non d'un paiement, etc ...): en effet, TripAdvisor, le champion des avis en ligne (avec Google, voir notre article) avait pris les devants en avril dernier en produisant une video explicative sur sa manière de traiter un avis depuis sa création jusqu'à sa diffusion:

De notre point de vue, le point de faiblesse de ce décret tient au fait qu'un avis est valable même s'il est posté par une personne n'ayant pas personnellement "consommé" le service qu'il critique. Le décret précise en effet que "l'expérience de consommation s'entend que le consommateur ait ou non acheté le bien ou le service pour lequel il dépose un avis." En clair, les pros du tourisme n'en n'ont pas encore fini avec les faux avis déposés par des concurrents "masqués" ou par des employés vindicatifs comme c'est malheureusement souvent le cas de ces avis "non identifiés"...

Lire aussi : Quelle priorité donner aux avis en ligne ?