Google signale désormais les professionnels qui abusent de faux avis !

Google signale désormais les professionnels qui abusent de faux avis !

"Publier des faux avis finira par être "bien vu" ..." Cette affirmation n'est surtout pas à prendre au premier degré ! Encore plus, depuis que Google est monté d'un cran dans sa chasse sans pitié aux faux avis ... Désormais, en cas de faux avis publié par vos soins sur votre page, Google vous menace d'humiliation publique directement sur votre page !

"Ce n'est pas bien de mentir !" Encore moins sur Google si l'on en croit les nouvelles mesures discrètement annoncées ces jours-ci; à savoir que si le numéro un du web vous surprend en cas de recommandation(s) mensongère(s), Google n'hésitera pas à le signaler directement sur votre page Google My Business (voir ci-dessous) et à bannir vos informations pour une durée d'au moins 30 jour !

Ici, Google mentionne : "Des avis suspectés d'être faux ont été récemment retirés de cet espace"; ce qui ne laisse que peu de doute sur l'identité des commanditaires ...
Le Blog elloha: une coalition mondiale anti-faux-avis
Selon le blog du channel manager elloha, 6 grands noms du digital mondial vont mettre en commun leurs meilleures pratiques pour éradiquer le phénomène des faux bons ou mauvais avis. Booking, Expedia et Tripadvisor sont de la partie.
Le Blog elloha : 8 avis sur 10 sont pêchés par Google et Booking
Selon le blog du channel manager elloha, le dernier rapport trimestriel Shiji Review Pro confirme la suprématie (en Europe et dans le reste du monde) de Booking et Google dans la collecte des désormais incontournables avis.
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Au-delà de la simple "dénonciation" (via l'annonce publiée ci-dessus), Google a également prévenu qu'il "pourrait, en plus de supprimer et de dénoncer les faux avis) imposer des restrictions sur le profil de l'entreprise". Les sanctions pourraient être de deux ordres comme l'impossibilité d'obtenir de nouveaux avis pour une durée limitée ou non, la non-publication d'avis existants (même ceux non-jugés "suspects"). Un bannissement, en somme ...

L'annonce a été discrètement faite ces derniers jours au travers de la dernière version publiée du "règlement relatif aux contenus ajoutés par les utilisateurs" de Google Maps et donc, Google My Business, etc...

Certes, depuis toujours, la politique de Google sur les contenus interdits et restreints pour Maps exige que "les contributions reflètent des expériences authentiques des lieux ou entreprises (...) Les pages d'entreprise ne peuvent pas afficher de contenu qui déforme le lieu ou le produit, ni des avis obtenus en échange de paiements ou cadeaux", mais cette fois-ci, la pression monte d'un cran sévère ... et justifié ! Car les faux avis pulullent sur le web (et donc, pas seulement sur Google), à la fois du fait des entreprises elles-mêmes (tentées d'enjoliver la réalité), mais aussi de "clients" malveillants (en fait, des concurrents, des salariés en rupture de ban) ou encore de "vrais" clients motivés, le plus souvent, par l'idée d'obtenir des "réparations" sous menace ...

Si les avis sont devenus un aussi fort terrain d'enjeu, c'est aussi et d'abord parce qu'ils sont définitivement reconnus comme un levier majeur de l'acte d'achat sur le web: il y a 4 ans déjà, on estimait que leur influence comptait pour 77% de la décision d'achat ... C'est dire si avoir de bons avis, en nombre suffisant et avec de bonnes réponses est devenu, en quelques années, un enjeu majeur de tous les professionnels dont le business dépend essentiellement du web; le tourisme et les voyages en tête !

Nouveau call-to-action

Ce coup de vis de Google - et surtout, la forme potentiellement humiliante qu'il peut prendre pour les entreprises concernées - est ultra stratégique pour Google car la production de faux avis est une activité qui peut porter un sérieux coup à la crédibilité de son business et de sa marque. C'est aussi le travers d'un modèle où les avis ne sont pas vérifiés (comme le font des entreprises commerciales concurrentes comme Trustpilot, par exemple) et où les "fermes à avis" (comme il existait, à l'époque, des "fermes à clics") ne manquent pas de ressources pour tromper la vigilance de la première plateforme mondiale.

Aussi, dans ses annonces, Google a prévenu que ses actions seraient organisées autour de plusieurs domaines comme la surveillance des notes et des avis publiés à partir de comptes multiples ou encore l'utilisation d'émulateurs ou de systèmes d'exploitation modifiés. Bref, toute méthode visant à simuler un engagement réel (en se faisant passer pour de vrais clients venant de Belgique alors que l'avis a été, en réalité, écrit depuis Madagascar), etc.

Au final, bien que les méthodes précises de détection des faux avis par Google restent volontairement floues, la menace d'un avertissement public pourrait dissuader certaines entreprises de gonfler artificiellement leurs notes. En ne se contentant pas de faire disparaître les faux avis - mais en signalant que l'entreprise en question en est le commanditaire, Google espère donc calmer le jeu plus vite qu'à l'accoutumée ... Inutile de dire, pour quelques faux avis, quel impact terrible un tel message d'avertissement pourrait avoir sur les clients de telle ou telle entreprise qu'ils n'hésiteraient pas une seule seconde à juger comme peu fiable ... et pas seulement, aux yeux de Google !

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Le saviez-vous ? Après avoir annoncé pendant près de quatre ans son intention de supprimer les cookies tiers de Chrome, Google a finalement abandonné ce projet en juillet dernier. Le leader mondial a finalement opté pour un choix "augmenté" de l'utilisateur en matière de confidentialité. Cette décision, influencée par l'impact potentiel sur les revenus publicitaires de la firme de Mountain View, offre ainsi un répit aux entreprises et aux spécialistes du marketing digital. Cependant, malgré ce revirement, l'industrie continue de se préparer à un avenir "sans cookies tiers", en se concentrant sur l'exploitation des données dites "first party"; c'est-à-dire, celles captées par le site internet de l'entreprise lui-même par différents moyens et alternatives. Ce changement de cap de Google démontre la complexité de trouver un équilibre entre les intérêts des annonceurs (sa première source de revenus), la confidentialité des utilisateurs et donc, les revenus publicitaires ... Elle démontre aussi l'importance continue de Chrome, qui détenait 64% des parts de marché des navigateurs web en juillet 2024.