L'été indien se confirme
Certes, l'été 2023 n'aura pas été un long fleuve traquille et les résultats apparaissent comme très disparates d'une région à l'autre, avec des taux d'occupation et des RevPar (Revenus par Chambre). Comme le révèele le dernier rapport Amadeus pour la France (sur les réservations effectives de cet été), globalement l'été 2022 auara connu la même dynamique (à 2 ou 3 semaines près) que celui de l'année précédente.
Cependant, l'étude révèle quand même que le taux d'occupation "prévisionnel" de ce début de mois de septembre devrait se situer 4 points au dessus de celui de l'an derier; une prévision "ajustée" des données réelles de l'été qui conforte la thèse d'un "été indien" plus dynamique que les années précédentes ...
L'explication reste la même que durant cet avant-saison: étude après étude, il était bien perçu qu'une partie des voyageurs européens craignant de voir leur budget rogné par l'inflation estivale ne repousse leur départ sur les "aîles de saison" pour pouvoir (à budget équivalent) s'offrir un séjour (dont le nombre de jours ne serait pas rogné faute de budget) et pouvoir se faire plaisir en finançant tous les "à-côtés" (restaurants, achats, etc).
Cette tendance se confirme aussi en regardant de plus près les "fenêtres de réservation" observées par Amadeus depuis le 14 août dernier (la fenêtre de réservation est l'écart qui sépare la date de réservation du jour d'arrivée sur place). Selon cette donnée (voir ci-dessous), on constate que les séjours se réservent un peu plus tard que les années précédentes (avec une forte pression sur le délai allat de 8 à 30 jours); ce qui pourrait expliquer que de nombreux voyageurs aient réservé pour septembre durant la récente période estivale (du jamais vu dans ces proportions ...).
Enfin, deux autres facteurs pourraient jouer favorablement en faveur d'un "été indien" plus profitable pour les hébergeurs :
- un climat ultra-clément pour ce mois de septembre avec des pointes à 35 degrés encore annoncées dans le sud, cette semaine,
- un effet "Coupe du monde de rugby" dont Amadeus mesure, dès à présent, un effet irréversible sur les taux d'occupation des hébergeurs implantés dans les zones de rencontres.
Plus que jamais, 2023 sera bien l'année de l'été indien, en France et dans le reste du sud de l'Europe où, exception faite de l'effet "Coupe du monde de rugby", la tendance à un remplissage très nettement supérieur aux années précédentes est très marquée.