75% des français déclarent vouloir partir en vacances en 2023

75% des français déclarent vouloir partir en vacances en 2023

Le voyage et les vacances semblent ne pas connaître la crise ... pour l'instant, en tous cas, puisque près de trois-quart des français déclarent vouloir partir en vacances en dépit des pressions qui s'exercent sur leur porte-monnaie. Selon l'étude mondiale YouGov, les intentions des français se situent même douze points au-dessus de la moyenne ...

Il semble que l'approche des fêtes de fin d'année fasse quelque peu oublié le contexte économique pour le mons tendu que l'on traverse depuis quelques mois. Pour preuve, aux questions posées à plus de 26.000 voyageurs de par le monde par YouGov, les intentions de vacances et de voyages semblent bien intactes. Et c'est tant mieux ...

Mieux, c'est le terme ! Car, les chiffres relevés par YouGov placent même le "niveau d'appétit" pour les vacances à un niveau jamais égalé depuis le début de la pandémie.

Si, en moyenne, 63% des 26.000 personnes interrogées dans 25 pays émetteurs de touristes se déclarent "partantes" pour 2023, les français figurent parmi les plus friands (75%) avec certains citoyens d'Europe du Nord comme les finlandais ou les norvégiens et nettement plus que les canadiens (59%) ou encore les américains (55%), il faut dire, sérieusement frappés par une inflation his-to-ri-que.

Ces intentions de voyage, mesurées chaque année depuis sa création par YouGov ont, par conséquent, un côté rassurant sur la perspective d'une année 2023 où le tourisme semble, pour l'instant, épargné par les arbitrages budgétaires des ménages.

Prix et durabilité

Selon toute vraisemblance, l'année 2023 - en dépit d'une crise qui s'installe et d'un pouvoir d'achat sérieusement écorné - ne devrait donc pas connaître de chute considérable de la demande touristique. Qu'il s'agisse de la clientèle "domestique" (les français représentent 80% des recettes touristiques françaises, ne l'oublions pas) ou de la clientèle étrangère. En effet, selon YouGov, par exemple, 47% des britanniques envisagent de partir à l'étranger et la France, l'Italie et l'Espagne s'affichent toujours dans leur Top 3 des destinations ...

La fréquence de départs est, semble-t-il, toujours importante : selon cette même étude, au cours des 12 prochains mois, plus du quart (27 %) des consommateurs prévoient au moins trois voyages ou plus. Chez lez voyageurs de "luxe", ces derniers affichent même la plus forte propension à planifier un voyage d'agrément au cours des 12 prochains mois (86 %).

Si les grandes intentions de départ ne semblent pas menacées, les intentions de voyages semblent teintées de nouvelles exigences puisque près de 72% des voyageurs interrogés déclarent qu'ils seront plus vigilants, cette année, à choisir des voyages et des destinations plus respectueux du développement local, de la durabilité et des circuits courts ...

Si l'étude YouGov apporte quelques réassurances pour le moyen-long terme, d'autres études comme celle de VVF Ingénierie (voir ci-dessous) présentent, toutefois, un schéma plus "tendu" pour le court terme ...

Selon VVF ingénierie et sa dernière étude, mise en ligne le 6 décembre, sur "l'impact de la conjoncture sur les vacances d’hiver 2022", il semble que moins d'un français sur 2 (48%)prendra la route, ces jours-ci et jusqu'en février prochain. En 2021, ils étaient 54% ... ce qui signifie que, pour de plus en plus de français, l'inflation commence à sérieusement peser sur leurs choix de consommation et leurs arbitrages budgétaires (53% déclarent à VVF Ingénierie que cet aspect impacte directement leur décision de ne pas prendre de vacances cet hiver). Pour 71% d'entre eux, les prix "à la pompe" constituent même un frein majeur et ce, d'autant plus, que les systèmes d'aides publiques touchent à leur fin.

Autre phénomène relevé par cette étude, celui de la pénurie d'énergie, en général (risques de coupures pendant les vacances), et de carburant, en particulier : 40% des vacanciers déclarent ne pas vouloir prendre le risque de partir et de se retrouver confrontés à des pénuries de carburant, des stations fermées ou prises d'assaut, etc ... Au menu des craintes, celles du covid (et d'une reprise suivie de restrictions) n'aurait pas complétement quitté les esprits selon VVF et cette crainte semble constituer aussi un frein aux départs hivernaux.

Enfin, à plus long terme, les français - sans renoncer complètement à leurs vacances - envisagent de revoir leur budget à la baisse (39%) et de mieux surveiller les prix proposés et la valeur des offres proposées sur vos sites et moteurs de réservation. Pour les autres voyageurs, 50% considèrent que leur budget "vacances" sera identique à celui de l'an dernier, mais deux-tiers d'entre eux affirment qu'il va leur falloir plus épargner pour pouvoir le constituer. Selon VVF Ingénierie, "les français affirment qu'ils devront faire des économies plus drastiques pour pouvoir partir". Dès lors, cet hiver, la plupart de ceux qui comptent partir affirment craindre "des augmentations de forfaits et donc, vont privilégier davantage les stations plus abordables", selon VVF. Enfin, du côté des optimistes ou des plus fortunés (11%), le budget vacances 2023 sera en augmentation par rapport à 2022 ... mais, pas sûr, qu'avec l'inflation, ces derniers gagnent vraiment des niveaux de prestations supérieurs.