Google Activités sera toujours gratuit !
Chaque fois que Google lance un nouveau service, en général, ce dernier est d'abord proposé en version gratuite. Puis, pour les professionnels seulement, dans certains cas, ces services deviennent payants. Par exemple, pour Google Maps, si vous insérez une de ses cartes sur votre site, Google ne vous facturera rien. En revanche, si vous êtes un éditeur de plateformes (comme elloha !), ce service vous sera facturé par Google (ce qui, en soi, n'est pas surprenant).
Il y a donc toujours quelques réticences (voire de sérieux doutes) lorsqu'on est un professionnel chaque fois que Google lance un service "gratuit": va-t-il le rester vraiment ? Dans quelles conditions finira-t-il par devenir payant ?
C'est le cas de Google Things To Do (un nom un peu long certes ...) qui est, le nouveau service (gratuit pour les pros) de réservation d'activités via Google. Son principe est simple:
- Vous êtes un pro des loisirs (location de vélos, musée, guide-conférencier, etc),
- Vous diposez (ou vous allez créer) votre page Google My Business sur laquelle vous allez enregistrer un maximum d'informations (comment vous contacter, vos horaires d'ouverture, vos photos, vos avis, etc...),
- Vous êtes équipé d'une plateforme comme elloha (connectée et certifiée par Google) pour faire remonter vos prix et vos disponibilités sur Google ?
- Aussitôt, vos prix s'affichent dès la première page de Google avec la mention "Site Officiel",
- En cliquant dessus, vos (futurs clients) sont renvoyés sur votre moteur de réservation (elloha évidemment 😉) pour réserver - et payer ! - en direct (selon vos prix, vos conditions de vente, de paiement et d'annulation),
- le tout, sans avoir à payer la moindre commission à Google !
Et c'est là, que de nombreux professionnels des loisirs se disent : "Oui, mais pour combien de temps ? Et à quelle sauce finira-t-on pas se faire manger ?"
"Never, Ever !"
La question se pose donc de savoir en quoi les pros du loisir pourraient bénéficier de tant de largesses (recevoir des réservations directes depuis Google sans avoir à payer la moindre commission) aussi longtemps, sans menace de devoir passer à la caisse un jour ?
La semaine dernière, Emmanuel Marot, directeur de la gestion des produits pour Google Travel, adressait cette assurance au public de professionnels des activités et des loisirs réunis à Las Vegas, à l'occasion de la conférence Arival 360: "Non, jamais ! Nous n'agirons jamais comme un OTA et donc, nous ne prélèverons jamais de commissions aux professionnels qui se vendront via leur page Google My Business".
Difficile, dès lors, de ne pas prendre en compte cette garantie donnée par le big-boss de la branche "Travel" chez Google. "Le modèle commercial de Google est que nous rendions un maximum d'informations disponibles à nos utilisateurs et cela nous rapporte des revenus publicitaires ... Nous n'avons donc absolument aucun intérêt à être ou devenir un intermédiaire" ... vivant de commissions, s'entend.
En clair, la réponse est assez simple : Google est la "première porte d'entrée sur internet", donc le site le plus populaire au monde, parce que ses services sont les plus appréciés par les internautes. "Vous cherchez quelque chose ? Vous le trouverez sur Google !". Fort de ce succès, Google peut ainsi cumuler des milliards de connexions (de consultations) chaque jour et, grâce à cela, "monétiser" ce trafic en vendant des liens publicitaires, sa principale source de revenus. Donc, plus un internaue a d'occasion de venir sur Google - car il y trouvera des informations précieuses à ses yeux - plus Google gagnera de trafic et donc, d'argent !
Autrement dit, plus Google enrichit ses réponses de détails importants aux yeux des internautes, plus ces derniers utiliseront Google et participeront à son succès économique.
Revenons-en au tourisme, en général, et aux loisirs en particulier. Par exemple, trouver les coordonnées de cet escape game où je veux emmener mes amis, c'est bien ! Savoir à quelle heure il ouvre, connaître ses horaires d'affluence ou encore lire les avis écrits à son sujet, c'est top ! Mais, pouvoir aussi connaître ses prix et pouvoir réserver directement, sans téléphoner, en étant certain d'avoir là le meilleur prix (car en direct !), c'est le nec-plus-ultra ! Surtout, lorsque je suis en vacances quelque part et que je cherche ces renseignements depuis mon mobile. Avoir tout à porté de doigts grâce à Google, sans me déplacer pour rien, sans avoir à téléphoner, sans devoir passer par le moindre kiosque de vente ... on touche à la perfection en termes de service touristique.
Le produit-phare pour les activités
Car, de tous les produits développés par Google pour le monde du voyage et des loisirs, "Things To Do" est certainement celui qui fait le plus de sens : les voyageurs du monde entier disposent d'un téléphone mobile, ils sont accrocs à leur téléphone durant leurs déplacements (pour se guider, lire les avis, voir l'affluence d'un grand monument à une heure donnée, etc...). Et comme les activités et les loisirs se réservent, en général, en dernière minute et via mobile, on a là le mix-gagnant pour tout le monde:
- l'internaute qui dispose, dans sa poche, du meilleur assistant de voyage possible (on dit de Google qu'il est désormais l'office de tourisme universel),
- le pro du loisir qui dispose d'un assistant de vente et de réservation de premier plan; et, en plus, gratuit !
Tous les pros du loisirs ont donc intérêt à ouvrir leurs ventes sur Google Things To Do et, sans tarder. Car, l'autre information précieuse distillée durant la conférence Arival 360 par le boss de l'équipe Travel de Google est que "le fait, pour une entreprise de loisirs d'avoir revendiqué son profil d'entreprise (sur Google My Business) et d'y avoir activé le badge "site officiel" avec la réservation est très susceptible de booster le classement de ce lien de réservation". Tout est dit !
Là aussi, pas très difficile à comprendre: un peu comme pour sa logique de référencement d'un site, en général, plus une page Google My Business est "complète" et comporte de services "actifs" (comme l'affichage des prix en direct et la réservation), plus elle a de la valeur aux yeux des internautes car elle leur procure des services utiles ... normal, dès lors, que Google (à l'instar d'un site bien documenté, avec de nombreux textes et régulièrement mis à jour) le fasse "remonter" en haut des listes de résultat.
Et l'on sait que plus on s'affiche "en haut" chez Google, plus on reçoit de clics et de business et, dans le cas des loisirs, de réservations directes de billets. Sans plus de précisions, Emmanuel Marot le confirme sans donner de chiffres, mais son propos est sans appel: "Les résultats apportés aux pros par Google Things To Do sont impressionnants" ...
Ouvert à toutes les activités
Enfin, dernières révélations d'Emmanuel Marot lors de cette conférence annuelle Arival 360 : "Désormais, tous les types d'activités sont éligibles à ce service à succès !". En effet, jusqu'à présent seules les activités dites "à billeterie" étaient éligibles depuis la (discrète) création du service l'an dernier. Désormais, tous les promoteurs d'expériences sont les bienvenus (loueurs de vélos, de canoés, guides urbains, cours de cuisine, de yoga, escape games, accrobranches, etc). Bref, en attirant de plus en plus d'activités réservables (car Google leur donne la garantie de ne jamais leur prélever de commissions), Google s'assure un succès futur encore plus grand auprès des internautes du monde entier et donc, en suivant, des revenus publicitaires encore plus élevés. Le principe même du "cercle vertueux" selon Google ...