70% des européens partiront en vacances cet été, mais 1 sur 2 n'a pas encore réservé !

70% des européens partiront en vacances cet été, mais 1 sur 2 n'a pas encore réservé !

Le 21ème baromètre des vacances établi par Ipsos et Europ Assistance - au plan européen ! - vient de paraître et il confirme toutes nos annonces depuis les mois derniers : l'été 2022 sera exceptionnel ... malgré le contexte, l'inflation et le retour (modéré) du covid ...et le fait qu'un européen sur 2 n'en encore rien réservé à ce jour ! Maintenez donc vos efforts pour transformer vos réservations jusqu'au dernier moment ...

Pour la 21ème année consécutive, Ipsos et Europ Assistance publie leur baromètre européen après avoir pris la peine d'interroger plus de 15.000 personnes dans 15 pays différents (avec des pays hors UE pour pouvoir établir des comparaisons très intéressantes, voir plus loin).

Comme nous le "prédisons" (à la lumière des études prospectives qui se sont multipliées ces derniers mois), les intentions de voyage, en 2022, reflètent un véritable engouement qui dépasserait même les niveaux d'avant la pandémie, surtout en Europe où 71% des personnes interrogées confirment qu'elles partiront bien en vacances cet été ! Mine de rien, ce "taux de départ" progresse de 14 points par rapport à 2021 ...

En France, l'intention de départ est de 74% (+3 pts par rapport à la moyenne européenne) alors qu'elle n'était que de 67% dans le précédent baromètre annuel. C'est dire si l'activité sera donc soutenue cet été ...

Plus de mer et plus d'international

Si l'activité est appelée à progresser, elle va aussi changer dans ses caractéristiques: après deux années et demi de covid et une aspiration radicale vers la campagne, la mer et les villes vont reprendre "leurs parts de marché" au détriment d'une moindre fréquentation des campagnes et de l'arrière-pays, mais rassurez-vous sans chute de fréquentation brutale, loin de là ...

En Europe, selon le baromètre Ipsos, la mer va gagner 2 points de fréquentation, les villes (+5 pts) - ce qui devrait remonter le moral des hôteliers - tandis que la campagne et la montagne devraient connaître un léger tassement de -3pts chacune; le tout, avec une reprise plutôt timide des voyages à l'international.

Nouveau call-to-action

Selon le baromètre, par rapport à 2021, les experts d'Ipsos ont observé un retour plus significatif des voyages internationaux (sans que cela ne soit non plus une fin radicale du tourisme domestique "plus-plus" de ces deux dernières années. Les experts l'expliquent "par une diminution significative des problèmes liés au COVID-19 qui favorisent les voyages en avion et une demande accrue de séjours à l'hôtel". Toutefois, les voyages "intérieurs" devraient encore rester à un niveau supérieur à 2019 cette année encore 😃.

Peur de l'inflation mais pas de dépenser

De son côté, l'inflation continue reste la préoccupation la plus importante pour les voyages de cet été (et certainement, pour le reste de 2022 ...). Mais les vacanciers envisagent quand même de dépenser plus d'argent avec un budget voyage déclaré plus élevé qu'en 2021; on parle même d'une augmentation moyenne d'environ +20 pts, "tout en restant inférieur aux niveaux d'avant la pandémie" prennent quand même la peine de souligner les analystes d'Ipsos.

Les inquiétudes concernant l'inflation et la hausse des prix seront donc très présentes dans les esprits et elles impacteront sérieusement le choix des voyageurs au moment de cliquer sur "Payer et Réserver". Selon Ipsos, "les considérations financières sont citées comme l'une des principales raisons de ne pas voyager par 41% des Européens qui ne partiront pas en voyage cet été (+14pts vs 2021) et 45% d'Américains (+9pts)."

Dans la même veine, le dernier sondage de VVF Ingénierie démontre que :"le budget reste la boussole des vacanciers français : pour 72% d'entre eux, les vacances se décident en fonction du budget dont ils disposent. Néanmoins, ils sont tout de même 29% à choisir leur destination et à trouver le budget nécessaire pour réaliser leur projet."

Par ailleurs, l'étude souligne que "avec une prise de conscience toujours croissante des annulations liées aux voyages et des problèmes de santé, le Covid-19 a transformé les achats d'assurance voyage en une tendance durable qui devrait se poursuivre bien au-delà de la période de pandémie.".

Les belges dépenseront plus que les français

Avec une telle volonté de voyager, les vacanciers ne perdent donc pas de vue qu'il leur faudra faire des sacrifices sur leur budget "courant" pour amplifier les moyens consacrés à leurs vacances. En effet, si la part d'épargne reste importante partout en Europe, le contexte économique n'incite pas trop à toucher à son "bas de laine" ...

Ainsi, pour les français, ce budget devrait tourner aux alentours de 1806 euros, avec une part moins importante réservée aux transports (vu que les voyageurs entendent "rester au pays") et une volonté de "profiter" dans des hébergements coquets et des attractions multiples.

En Europe, ce seront les voyageurs belges qui dépenseront le plus - avec un budget moyen de 2289 € (la part "transport" reste importante dans leur budget) - suivis par les britanniques qui espèrent sortir de leur île pour profiter des plages espagnoles et françaises, par ordre de préférence ...

Le retour des hôtels et des maisons d'hôtes

Selon l'étude Ipsos, l'un des changements marquants de l'année 2022 réside dans le retour des hébergements "marchands" : ainsi, l'hôtel et la maison d'hôtes resteront le choix privilégié pour se loger (52% des vacanciers aux US et 46% en Europe, soit +9 points), mais la location de vacances reste attractive (30% en Europe, 20% aux USA).

Cette tendance se confirme partout (y compris, au bénéfice des campings) car le retour "à la normale" de la situation sanitaire incite les voyageurs à revenir dans des hébergements moins "privatifs"; de sorte à croiser plus de monde (selon les explications données) mais, surtout, à bénéficier de véritables services hôteliers comme le petit-déjeuner, le ménage ou encore la livraison de repas: "Faire la vaisselle et les courses comme pendant le reste de l'année, ça va un moment ..." semblent dire les voyageurs à Ipsos !

Ainsi, selon l'étude, les attentes en matière de voyages augmentent considérablement par rapport à l'année dernière, avec des niveaux souvent plus élevés qu'en 2019. D'autant plus que, sur le sujet du covid, même si ce dernier est toujours une considération pour les voyageurs, il a reculé en tant que préoccupation des personnes interrogées : le niveau de prudence diminue significativement lorsqu'il s'agit d'éviter les lieux bondés (-18pts en Europe, -16pts aux USA) ou les aéroports, lors d'un voyage. Cette diminution des préoccupations a ainsi donné un coup de pouce aux villes.

Cependant, partout dans le monde, les voyageurs affirment majoritairement qu'ils éviteront probablement de voyager dans certains pays (63% des Européens par exemple), et donc, qu'ils privilégieront des destinations proches (54%) ou, enfin, qu'ils éviteront de prendre l'avion et de se rendre dans les aéroports (38%).

1 européen sur 2 n'a toujours pas réservé

Autre effet "indirect" du covid, les habitudes prises ces trois dernières années ont la peau dure et le phénomène de "lastminute", même s'il a tendance à diminuer légèrement, reste de mise.

Selon Ipsos, dans presque tous les pays observés, le niveau moyen de réservation anticipée a, certes, augmenté, avec beaucoup plus de personnes réservant leurs vacances plus tôt que l'année dernière, mais il reste encore 45% des européens, déterminés à partir en vacances cet été, qui n'ont toujours pas finalisé leur réservation. Si votre planning n'est pas encore "full", veillez donc à garder des offres attractives pour ces "retardataires" qui devraient finaliser leur réservation dans les tous prochains jours.

En France, selon l'étude VVF Ingénierie, parue la semaine dernière: "Plus d’un tiers s’y prennent à la dernière minute en fonction de leurs liquidités disponibles (37%)".

Pas de retour "à la normale" avant 2024

Si cet été 2022 va marquer un vrai tournant en termes de volumes et de réservations, ce n'est pas encore le "retour à la normale" (avant 2019) selon les résultats du baromètre annuel: même si les perceptions varient d'un pays à l'autre, les voyageurs interrogés considèrent à plus de 50% que le retour à la normale ne se fera pas avant 2024 (principalement, avec des taux de voyages à l'étranger plus élevés; ce qui n'est pas un mal en soi ...).

Pour l'instant, c'est donc "Voyage !", si possible pas trop loin de chez soi (pour économiser sur le transport) et avec de nombreux voyageurs qui n'ont toujours pas réservé la chambre où dormir ... Il reste encore au moins 3 semaines poir booster vos prix, vos offres et multiplier vos actions en vue de boucler vos réservations et votre planning ... et profiter d'un été exceptionnel et d'une activité intense !