Les "guests" Airbnb de plus en plus flexibles !

Les "guests" Airbnb de plus en plus flexibles !

"Fle-xi-bi-li-té !" telle une revendication du 1er mai, cet mot-clé fait désormais partie intégrante de l'univers du voyage. Flexible ? Les professionnels doivent l'être sur leurs conditions de réservation, de paiement et ... d'annulation; surtout depuis l'émergence d'une culture post-covid où réserver son séjour très en amont de ses vacances est devenu une exception. Mais, flexibles, ce sont aussi les voyageurs qui sont de moins en moins fixés sur des dates en particulier et qui sont prêts à saisir les meilleures opportunités comme l'affirme Airbnb dans un récent rapport ...

En mai 2021, face aux inconnues nombreuses qui planaient encore sur les périodes de confinement-déconfinement et, en raison du nombre de pays dont les conditions d'accès pouvaient varier d'un jour à l'autre, Airbnb lançait la fonction "Je suis flexible" !

Un an plus tard, Airbnb affirme que cette fonction a déjà été utilisée dans plus de 2 milliards de recherches dans le monde entier ! C'est dire si (les algorithmes et les data-scientists de) Airbnb avaient vu juste : les voyageurs ne sont pas "fixés" sur une date en particulier : s'il existe des expériences plus attractives à d'autres dates, la plupart d'entre eux n'hésite pas à modifier ses dates (et cela peut aller jusqu'à 12 mois ! voir plus loin).

Les "guests" Airbnb aussi flexibles que Vera de Milo, vraiment ?!

Ce n'est donc pas une fonction "gadget" qu'a lancé Airbnb (parmi plus de 150 nouvelles fonctions depuis l'an dernier) avec ce "I'm flexible" et l'on peut mesurer à quel point cette flexibilité est prégnante chez les voyageurs : depuis quelques semaines, Airbnb permet d'étendre sa flexibilité à une recherche pouvant aller jusqu'à douze mois et couvrant plus de 30 catégories de séjours.

Cette tendance à la mega-flexibilité n'est pas égale, bien sûr, d'un pays à l'autre, mais elle démontre que les voyages se prévoient et se réservent désormais dans un un monde dans lequel de plus en plus de personnes se sont détachées du bureau traditionnel (workation) et où le travail à distance (ou hybride, aussi) permet de dépasser les concepts traditionnels du week-end ou des évasions de demi-saison.

Pour un professionnel du tourisme, ce genre de nouvelles doit inciter à réflêchir sérieusement à "re-nommer" ses offres pour sortir du cadre des appellations traditionnelles (séjour weekend, séjour semaine) et à évoquer de plus en plus des termes plus en phase avec ce type de nouveau comportement : les termes de liberté, de flexibilité, de "Partez quand vous voulez ..." ou encore, "Idéal, pour conjuguer évasion et travail à distance", etc ... font désormais partie du nouveau langage commercial des professionnels du tourisme.

Fin des mesures "covid" à la fin de ce mois

La flexibilité a, toutefois, ses propres limites : si, dès 2020 et le premier mega-confinement, Airbnb a joué "smart" en proposant unilatéralement le remboursement des séjours réservés sur sa plateforme pour les mois suivants, la semaine passée, le leader mondial des locations de vacances a annoncé qu'il n'offrirait bientôt plus de remboursements pour les circonstances liées au COVID-19, y compris les cas où un guest ou un hôte (propriétaire) tomberait malade du covid. -

Nouveau call-to-action

Ce dispositif prendra donc fin le 31 mai prochain et Airbnb a publié à ce sujet de nouvelles conditions d'annulation, disponibles sur son site. Toutefois, pour les réservations effectuées avant le 31 mai, si un guest ou un hôte tombait malade et devait annuler le séjour, les "anciennes" conditions (celles liées au covid) seraient donc toujours appliquées.

Dans son communiqué, Airbnb rappelle qu'elle a été la première plateforme a proposé cette flexibilité absolue et a indiqué avoir engagé 250 millions de dollars pour aider à couvrir les annulations dues au covid, en versant aux hôtes 25 % de ce qu'ils recevraient normalement dans le cadre de leur politique d'annulation. Et ce, dans un contexte où Airbnb avait dû accuser la perte de 72% de ses revenus (et le licenciement de 1800 personnes) en raison de la pandémie.

Désormais, Airbnb semble paré pour la reprise forte de son activité (son dernier revenu trimestriel affichait une hausse de 78%) et ce, même si le premier trimestre 2022 s'est avéré plutôt décevant en matière de réservations : à peine 8% par rapport au dernier trimestre 2021.