Vol massif d'européens vers la France
Si les conditions de la reprise de ces dernières semaines se confirment, les prévisions de trafic aérien montrent une convergence vers la France pour la "belle" saison. L’Hexagone redevient attractif en moyen courrier aérien et chacun peut rêver à voir réapparaître une part croissante de voyageurs étrangers... Ce qui doit vous inciter à revoir, éventuellement, vos plans de communication digitale vers ces publics impatients de redécouvrir l'hexagone.
La demande britannique de vacances françaises monte en flèche ! En janvier 2022, les recherches de "vacances en France" étaient 194% plus élevées qu'en janvier 2021, selon le voyagiste French Waterways.com, basé dans le département du Lot.
Sur Google Trends, même envie confirmée pour les britanniques: l'expression "France b&b" (pour "bed and breakfast") monte littéralement en flêche !
Alors que l’envie de France avait reculé de 76 % l’année dernière par rapport aux niveaux pré-pandémiques, la reprise est nette et prometteuse : à la faveur de la réouverture des frontières aux voyageurs vaccinés, la destination bleu-blanc-rouge reprend vite (et bien) du galon auprès des sujets de la reine. L’intérêt de recherche est supérieur de 92 % à celui de mai 2021, lorsque le gouvernement britannique a ré-autorisé les voyages à l’étranger. Cette reprise subite semble être le résultat de l'assouplissement français des restrictions de voyage, adossé à la levée des restrictions au Royaume-Uni le 27 janvier.
En résumé, les Britanniques entrent déjà dans l’ère post-Covid, d’autant plus que la suppression des obligations (port du masque, pass sanitaire dans les établissements de nuit, etc) ne provoque pas d’augmentation des nouveaux cas de variant Omicron relevés au quotidien. Au contraire, le nombre de cas est en baisse, les "British" se sentent donc repousser des ailes touristiques. Leur arrivée doit rassurer l'industrie française du voyage et du tourisme, grâce aux garanties données par notre pays : l'indice Expedia des critères de vacances en 2022 révèle que 54 % des voyageurs choisissent des destinations connues pour leurs protocoles de sécurité Covid-19 solides. Et la France figure dans le peloton de tête des nations "Safe" question covid ...
Les voyants au vert chez Volotea, Ryanair, Eurostar
Les îles britanniques, Angleterre en tête, sont suffisamment proches de la France, et bien connectées, pour susciter une envie certaine, renforcée par les moyens de transport "classiques".
Les acteurs spécialisés font leurs prévisions : Eurostar est "prêt à accueillir plus de passagers à bord et continuera d'augmenter la fréquence de ses services dans les semaines à venir pour offrir aux passagers plus de flexibilité et de choix", affirme le Guardian (Londres). Depuis l’Irlande, Ryanair a annoncé le 20 janvier le plus grand plan de déploiement jamais au départ de l’aéroport de Dublin, signe d’une relance explosive. Parmi 120 destinations annoncées fin janvier par la compagnie low cost figurent 13 destinations de France régionale.
- Biarritz
- Bordeaux
- Paris-Beauvais
- Carcassonne
- Nîmes
- Lourdes
- La Rochelle
- Marseille
- Nice
- Nantes
- Rodez
- Toulouse
- Tours
Ces villes (et leurs aires d’influence) seront desservies par Ryanair du 1er mai au 31 octobre, sur le principe de l’été élargi sur ses propres ailes. La stratégie de la compagnie aérienne irlandaise vers l’Europe du Sud favorise aussi les destinations méridionales de notre continent, c’est-à-dire l’Italie, d’Espagne, du Portugal et des îles grecques.
Preuve que le soleil reste le grand critère de choix des vacanciers, le Top 5 des meilleures destinations de l'été 22 selon Ryanair contient 4 aéroports des Îles Canaries et celui de l’île grecque de Santorin. Pas de France dans ce classement communiqué le 7 février, qui confirme que les grands standards touristiques ont la belle vie et qu’ils profiteront certainement plus rapidement d’un retour à la normale.
Même si Dublin ne résume pas l’Europe à elle seule, on constate, parmi les grandes destinations, que la France profite de la plus forte hausse prévisionnelle de demande aérienne, ex æquo avec l’Italie, à 14 %, tandis que l’Allemagne plonge vertigineusement.
Pour sa part, la compagnie Volotea (également low cost) fait savoir qu’elle mise fortement sur la France, qui est devenue son principal marché, à raison de 49% de son activité. La "compagnie aérienne des capitales régionales européennes", présente dans 23 aéroports français, dont Nantes, Bordeaux, Toulouse, Strasbourg, Marseille et Lyon, ouvrira deux nouvelles bases, en appui à ces six dernières.
Après analyse du marché, le PDG de Volotea, Carlos Muñoz, annonce sa stratégie : "Nous espérons qu’à partir de Pâques le secteur commencera à se remettre des effets de la 5ème vague et qu’il y aura une croissance progressive de la demande jusqu’à la saison estivale, d’avril à octobre, où nous prévoyons d’opérer 41% de capacité de plus qu’en 2019".
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Translate please!
Cette année, l’opportunité est forte, pour les hébergeurs, de pouvoir attirer à eux des voyageurs britanniques. Pour optimiser votre dispositif réceptif, le réflexe "de base" est bien de prévoir une version anglophone de votre site.
Évitez - si possible (et à l'exception de Google et de Deepl) - les traductions automatiques, même si elles présentent une grande facilité d’installation sur vos pages. Ces conversions d’une langue à l’autre donnent une impression négligée, car elles proposent des expressions, des mots et des tournures de phrases qui flairent bon l’intelligence artificielle pas encore aboutie.
Notre recommandation : passez par Google Translate MAIS ensuite, faites révisez tous vos titres, accroches et textes par un natif, ou, à défaut, par un bon connaisseur de la langue anglaise, notamment professeur. Attention, l’enjeu est l’adaptation linguistique (comme dans les séries Netflix ou TV) et non pas la traduction scolaire. Si votre objectif est réellement de séduire des voyageurs étrangers, cela sera difficile s'ils sentent que vous avez fait le strict minimum pour les accueillir chez vous.
Un site dans la langue du client est une politesse, une facilité, un premier engagement de confiance, vers une réservation. Un sondage mené par Common Sense Advisory révèle que 65% des utilisateurs achètent de préférence dans leur langue maternelle...
Capter des clients britanniques signifie aussi votre mise en rapport avec les DMOs (Destination management organisation) qui vous entourent : Office de Tourisme (municipal et souvent intercommunal), agences d’attractivité départementales, plateformes régionales… tous ces organismes publics sont un point d’entrée à mobiliser. Les aéroports d’arrivée (et même ceux de départ !) sont moins accessibles, pour faire votre "promo", mais une approche de ces plateformes d’envoi et d’atterrissage de clients potentiels ne sera pas inutile.
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Esteve
L'optimisme prend de l'altitude
La stratégie des transporteurs est un indicateur d’optimisme. Grâce à eux, on constate que le niveau de confiance envers un redécollage touristique, particulièrement vers la France, rattrape ou dépasse les indices de la fin de la dernière décennie.
Ces estimations, qu’il faudra traduire en chiffres concrets de réservations de transport, laissent prévoir un certain afflux international en France, notamment britannique. Or, le tourisme domestique fera encore les beaux jours de notre pays cette année (2 tiers des sondés français par OpinionWay choisissent la France), tandis que l’international reste loin derrière dans les intentions des voyageurs.
Il font donc espérer une addition de tourisme international et de tourisme national qui devrait participer d'une augmentation globale des prix des nuitées pour deviner la version longue d’une saison estivale (5 mois au total) qui pourrait être la première du début de la fin du Covid. La saison 2023 serait alors celle d’un retour à la "normale", voire d’un dépassement.
Mais, attention, les habitudes des voyageurs ont changé: leur façon de s'informer et de réserver a été littéralement bouleversé par ces deux dernières années de Covid. L'exigence d'informations précises et de souplesse (dans les conditions de réservation) est la (nouvelle) base et vous ne devez plus l'ignorer, ni le démontrer sur votre site ... et, dans la langue de Shakespeare, s'il vous plait !
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Esteve