De l'espoir pour les destinations ultramarines françaises ?
Si tout continue à ce rythme, les destinations ultramarines françaises devraient pouvoir sauver une bonne partie de leur saison qui devrait démarrer bientôt ... Professionnels, décideurs locaux et voyagistes métropolitains poussent en ce sens sous le coup des allégements de contraintes qui se multiplient dans tous les territoires ces jours-ci ...
Dès ce lundi 20 septembre, comme l'a annoncé le préfet de Martinique, la destination ne sera plus sous le coup d'un confinement strict et, dès ce mercredi, rouvriront "commerces non essentiels, restaurants et salles de sports". Cet "allègement" intervient après six semaines d'un confinement sérieux provoqué par une poussée de covid presque hors-de-contrôle. Dès cette semaine, les déplacements seront donc à nouveau autorisés, mais dans un rayon de 10 km et, attention, il faudra toujours être muni d'une attestation ... même si l'accès aux plages est à nouveau autorisé. Quant au couvre-feu, ce dernier est maintenu de 19h00 à 5h00 pour quelques jours (semaines ?) encore.
Schéma vaccinal complet
Sur l'Île de la Réunion, même régime de "semi-liberté" puisque le confinement est interrompu tandis que le couvre-feu est, lui, maintenu. Idem, en Guadeloupe où les déplacements sont à nouveau permis dans un rayon de 10 kilomètres (et muni de son attestation) tandis que les restaurants ont le droit de rouvrir sous réserve d'y contrôler le pass sanitaire et de veiller au couvre-feu qui démarre à 20 heures pour se terminer à 5 heures du matin. La Polynésie suit le même mouvement - à la différence du maintien d'un confinement le weekend - et d'un couvre-feu plus tardif, à compter de 22 heures.
Cette semaine est donc cruciale pour les destinations ultramarines car elle marque peut-être le temps de l'espoir d'une reprise avant "leur" été qui démarre en octobre. Pour les professionnels du voyage, repartir sous les soleils de la France lointaine est donc désormais envisageable sous réserve de présenter un schéma vaccinal complet mais - et c'est très important de le noter - en étant en mesure de prouver un motif impérieux ... pour l'instant encore.
À Paris, nombreux sont les professionnels et décideurs à militer pour une reprise rapide des voyages vers les destinations ultramarines. C'est à peu près le scenario qui devrait pouvoir être validé par l'Etat d'ici à quelques jours car les consultations sont encore nombreuses pour définir sous quel régime précis les voyageurs métropolitains pourraient envisager de se rendre dans les îles cet hiver (et vice-versa). La question porte moins sur la décrue de l'épidémie que sur l'accélération - sur place - du taux de population vaccinée : en Martinique, la part de population vaccinée était de 29,4% la semaine dernière, en Guadeloupe (41,2%), Saint Martin (44%), Saint Barth (77%), La Réunion (55%), Polynésie (44%).
La saison d'été sous les cocotiers qui s'annonce risque d'être très concurrentielle puisque, ces jours-ci, les annonces de réouverture se multiplient aux quatre coins du monde; certains pays n'hésitant pas à rouvrir leurs frontières en dépit de couvertures maximales assez limitées (Maurice, Maldives, Thaïlande ...) mais en imposant un schéma vaccinal strictement complet et des contraintes, sur place, encore un peu fortes (obligations de se faire tester plusieurs fois durant le séjour, de souscrire une assurance-rapatriement de plus de 100.000 $, etc ...). Probablement que le prochain verrou que fera sauter l'Etat sera celui de supprimer les motifs impérieux pour se rendre dans certaines îles françaises ... cete annonce pourrait intervenir dans les prochaines semaines si la décrue des cas sévères, sur place, se confirme et que la vaccination poursuit son accélération.