Malgré la crise, les voyageurs restent dans leur fenêtre "normale" de réservation

Malgré la crise, les voyageurs restent dans leur fenêtre "normale" de réservation

Pour l'instant, ce n'est pas l'avancée du virus qui retarde les réservations de l'été prochain. Pour 4 à 6 semaines encore, nous sommes dans le délai normal où les internautes continuent de chercher mais n'ont pas prévu de réserver de manière ferme ... virus ou pas, comme le montrent les études. Selon une étude menée, cette semaine, auprès de 30.000 européens, 74% d'entre eux maintinennent leurs projets de voyage pour cet été ...

Mise à jour du 10 mars
VoyagePirates, le célèbre site européen qui a percé grâce aux réseaux sociaux, près de trois-quarts des européens envisagent avec assurance leurs vacances de cet été. Mieux (et alors que 2370 français ont aussi été sondés pour les besoins de cette enquête europénne), 86% sont certains de voyager à nouveau avant cet été, contre 8% de pessimistes irréductibles. Si 39% restent attentifs à l'évolution de la situation, 56% confirment rester mobilisés sur la préparation de leurs vacances d'été, en ce moment-même.

En dépit de cet optimisme modéré, la majorité des sondés (près des deux-tiers) estime que la situation va perdurer au-delà du printemps tandis que seulement 25 % d'entre eux voient sa conclusion d'ici à quelques semaines.

Ainsi, de l'avis général, plus en raison de la peur quelquefois irrationnelle que du virus lui-même, l'économie en général et le tourisme, en particulier, s'apprêtent à vivre l'une des crises les plus féroces depuis le "11 septembre". Difficile de garder la "patate" face à l'afflux de temps de messages anxiogènes : d'abord, pour sa propre santé et puis, pour la santé de son entreprise touristique.

Cette difficulté s'accroît forcément avec l'anémie qui affecte violemment vos taux de remplissage actuels; pour la plupart des pros, au plus bas historique.

Pourtant, si l'on devait regarder les choses sous un autre angle, il y aurait quelques raisons de garder la "pêche" et, par conséquent, de ne pas perdre tous ses moyens en restant "focus" sur la préparation de la prochaine saison estivale.

Car, même si le "Stade 3" avance à grands pas, la probabilité que l'épidémie soit endiguée d'ici à la fin du printemps reste quand même raisonnablement élevée d'après les spécialistes. Si les vacances de Pâques sont effectivement compromises pour certains, il va donc falloir compter sur celles de cet été pour se rattrapper.

Le virus ne change rien aux nouvelles habitudes de réservation

Virus ou pas, vous le constatez certainement depuis quelques saisons maintenant: les voyageurs réservent de plus en plus tard. Le temps où les vacanciers réservaient plusieurs mois à l'avance est de plus en plus révolu. Comme le démontrent toutes les études, les voyageurs s'y prennent de plus en plus tôt pour préparer leur séjour et ils finissent toujours par réserver de plus en plus tard. Donc, bien sûr que les réservations ne doivent pas affluer ces jours-ci, mais cette situation s'inscrit dans une tendance bien plus lourde de "réservation ultra-tardive" à laquelle le virus n'est pour rien. ==Si la crise se dénoue, comme plus ou moins annoncé, d'ici le milieu du printemps, les voyageurs mettront les bouchées doubles pour réserver et partir en vacances ... pour oublier tout cela. Or, ne l'oubliez pas, c'est maintenant (virus ou pas) que les voyageurs consultent les offres d'hébergements, de loisirs, etc ... pour cet été. Alors, ne mettez pas vos sites en berne ou en mode "zombiland": diffusez-y de belles photos, musclez et positivez vos messages ... montrez que la vie reprend toujours ses droits et que partir en vacances en est le meilleur symbole !

Qu'il s'agisse des études les plus anciennes, y compris en période de crise (diplomatique, sanitaire, etc) ou la dernière étude Trivago, tout confirme que les voyageurs recherchent de plus en plus tôt mais réservent de plus en plus tard.

C'est donc une réalité, crise ou pas crise, les réservations arrivent toujours de plus en plus tard et ce sera encore plus vrai pour les ponts du mois de mai et les vacances de cet été. Vos sueurs froides face à votre planning de réservation risquent donc d'être un effet indirect plus que du virus lui-même.

Les marchés du tourisme restent heureusement des marchés domestiques

L'autre facteur de ré-assurance tient à la nature même des marchés touristiques qui restent ultra-majoritairement des marchés "domestiques". La France et les 17 autres pays qui concentrent 80% de l'activité touristique vit principalement de son marché intérieur et ce sera encore plus vrai cet été: les français, même après la crise, préfèreront partir "dans le pays" plutôt qu'à l'étranger ... ne serait-ce que pour se trouver à proximité d'équipements sanitaires de haut-niveau (pour les plus anxieux).

Après chaque crise, les clients du "marché intérieur" restent massivement dans le pays et laissent passer la vague ou, pour les plus inquiets, attendent qu'aucune rechute ne vienne troubler leurs vacances.

Ce fut le cas lors des crises en Tunisie et dans le nord de l'Afrique en 2005 et 2011: ces années-là, des bataillons de touristes français sont restés se délasser en France et, pour une majorité, ils en ont désormais gardé la (bonne) habitude.

Les recherches de vacances et de séjour dans le pays ne baissent pas

Crise ou pas, les voyageurs espèrent toujours une "sortie de crise" rapide et donc, ces derniers ne lâchent rien dans la préparation de leurs vacances. Certes, l'heure n'est pas au grand enthousiasme, mais tout le monde espère sortir très vite de cette crise et donc, de reprendre un cours normal de sa vie et si possible, de ses vacances.

Nouveau call-to-action

Le trafic actuel des sites de voyages (hors aérien) ne manifeste pas de chute importante. Cela veut dire que les internautes gardent quand même un oeil sur leurs prochaines vacances d'été. Comme le montrent les tendances observées sur Google Trends, les mots clés "hotel", "location de vacances", "maison d'hôtes", "gite" (associés au nom de votre destination) continuent d'être tapés sur le célèbre moteur de recherche; notamment par les voyageurs français. Jusqu'à preuve du contraire donc, et malgré le "battage" médiatique, les français ne perdent pas espoir de partir en vacances, cet été.

Mieux, d'après les observations menées sur Google, les recherches en relation avec des départs dans les zones touristiques intérieures progresseraient de 50% par rapport à l'an passé; et cela, bien sûr, au détriment des zones internationales.

Certes, ce mois de mars ne sera pas le meilleur de la décennie et tous les spécialistes qui se penchent sur les tendances économiques de l'hôtellerie et du tourisme observent des chutes de revenus spectaculaires (jusqu'à moins 18,17%, source : Bernstein) dans les grandes villes européennes. Toutefois, comme le soulignent les experts de Bernstein, un des grands spécialistes du secteur, la baisse touche plutôt les hébergements implantés dans les grandes villes et, pour l'heure, l'activité reste stable dans les villes de moyenne importance ainsi que dans les zones rurales.

Pour les experts de Bernstein, des villes comme Londres commencent à peine à sentir l'effet de la montée en puissance de la crise.

Garder la pêche il faut !

Comme le dirait Maître Yoda, dans ces moments de crise et d'incertitudes, il n'est absolument pas bienvenue de baisser les bras. Il faut donc garder les yeux rivés sur les prochaines saisons et continuer de montrer le meilleur de vous-même en priorité sur votre propre site internet. Pour les vacances de Pâques, par exemple, montrez que vous prenez en compte la situation en proposant plus d'offres avec une annulation gratuite ou un report possible, sans frais.

Et pour motiver les plus motivés des voyageurs, c'est le moment de sortir vos plus belles gratifications : petit-déjeuner offert, inviter les enfants, offrir un repas sur deux, etc ... c'est le moment de sortir l'artillerie et la bonne !