Proximité, Expérience augmentée et Ecologie respectée ... Vive la France !

Prix, climat, engagement ... et s'il s'agissait là du trio gagnant du tourisme de demain ? Selon la dernière étude menée par Allibert Trekking (l'agence de voyages quinquagénaire, cette année !) révèle une profonde mutation dans les envies de voyage des Français. À l’horizon 2050 (oui, c'est loin !), pour les français, voyager devrait mieux rimer avec proximité, personnalisation… et durabilité. Aux US, aussi, le outdoor prend tout son envol avec la dernière initiative du groupe Marriott.
D'année en année, au gré des effets délétères d'une inflation persistante, des urgences climatiques ou encore, des nouveaux usages qui se popularisent tant bien que mal, les Français redéfinissent régulièrement leur priorités en matière de vacances. C'est le résumé de la dernière du spécialiste de l'évasion, Allibert Trekking:
- 84 % pensent que leurs habitudes de voyage vont changer d’ici 2050,
- 67 % sont séduits par le coolcation (fuir les canicules pour des destinations tempérées),
- 46 % plébiscitent le staycation (vacances à domicile ou à proximité),
- Enfin, toujours, 36 % s’essayent au workation (télétravail + dépaysement), avec un pic chez les moins de 35 ans.
Le voyage devient plus rare… donc plus précieux
Selon cette même étude, 66 % des Français jugent toujours le voyage prioritaire dans leur budget ... il en est même devenu un besoin "vital" à part entière, au même titre que la nourriture pour de nombreux français (et européens) ! Cependant, le prix reste toujours le critère n°1 ... devant le climat, le dépaysement ou le confort. Conséquence, selon les analystes, les départs sont (et seront) moins fréquents, mais mieux réfléchis. Ils sont donc en train de devenir des moments intenses, "riches en expériences personnelles et culturelles" selon les expressions convenues dans les communications des principaux acteurs du marché dont le tout dernier, le groupe Marriott (leader mondial de l'hôtellerie) qui lance sa propre offre Outdoor pour combler les aspirations expériencielles de ses clients et faire venir les jeunes générations dans ses établissements ...

Une jeunesse qui veut du changement
Pour Allibert Trekking, les jeunes générations veulent plus de voyages immersifs, voire des "expériences engagées" (notamment, sur le climat ou auprès des populations locales) et, bien sûr, une bonne dose d’aventure et de liberté !
94 % souhaitent explorer de nouveaux lieux, 80 % veulent s’immerger dans une culture et 71 % aller à la rencontre des populations locales.
Cependant, l'étude pointe aussi que l'écologie se situe encore en bas du podium des critères de choix (24 %) où elle progresse, comme on s'en doute, surtout chez les jeunes. Mais attention, un séjour ne sera pas choisi parce qu’il est vert, mais "il deviendra incontournable s’il l’est en plus !" souligne l'étude.
Car les voyageurs attendent, en priorité, des hébergements écoresponsables (82 %), des circuits plus locaux (87 %) ou encore, une meilleure information sur l’impact carbone de leur voyage (82 %).

Ces tendances s'inscriraient donc à rebours d’un tourisme de masse "vite fait, mal fait" où les voyageurs veulent désormais "mieux profiter, mieux comprendre, et moins impacter". En termes d'offres concrètes, cela donne lieu à deux grandes tendances pour demain: d'une part, le "premium de proximité" (avec des escapades intenses à moins de 500 km de son domicile) et, de l'autre, quand cela est possible, un "grand voyage exceptionnel"; certes, rare, coûteux mais transformateur !
De facto, si 86 % des Français déclarent organiser leurs séjours tout seuls, 1 sur 4 reconnaît - pour ce genre de demande - faire appel à une agence pour les voyages complexes.
En conclusion, pour répondre à ces nouvelles attentes, les professionnels devront continuer d'adapter leur offre à la proximité et à la flexibilité en prenant soin de valoriser les expériences personnalisables, sans oublier d'intégrer une vraie démarche durable (en veillant à ne pas tomber dans le greenwashing). L'ensemble, selon l'étude, permettrait aussi d'étendre la saisonnalité pour fluidifier les flux et capter les slow travellers, source de revenus complémentaires et mieux lissés dans l'année ... dans toutes les destinations, sans exception.
