+11% de CA pour Booking en 2024 !

+11% de CA pour Booking en 2024 !

La star des plateformes de réservations ne connaît pas la crise ! Selon son dernier rapport annuel (sur l'année 2024), Booking a enregistré une croissance de 11% de son chiffre d'affaires et de 37% de ses bénéfices. Plus que jamais, Booking engrange succès sur succès pour conforter sa domination du marché et donc, son caractère incontournable pour qui veut développer ses volumes de réservation.

Avec 165 Milliards § de revenus bruts (avant reversements aux hébergeurs et autres opérateurs touristiques), Booking a encore signé une année de croissance (+11%) au plan mondial !

Dans son rapport annuel, publié hier, Booking manifeste un très grand optimisme pour 2025. Et pour cause ! La plateforme née aux Pays-Bas continue de progresser sur tous les marchés : l'aérien (+38%), les locations de voitures (+12%) et, bien sûr, les nuitées touristiques.

En 2024, selon le rapport annuel, a vendu 1,144 Milliards (unités) de nuitées sur toute la planète (contre 1,049 Milliards de nuitées en 2023) !

En "net", c'est-à-dire une fois les fonds qui leur reviennent reversés aux opérateurs touristiques, Booking a généré un revenu de 24 Milliards $ et un bénéfice proche des 6 Milliards $; une situation positive qui autorise son big boss, Glenn Fogel à aborder 2025 avec une certaine assurance.

Le modèle "post-paid" à la baisse

Un des points marquants de ces résultats annuels est que le modèle "Agency" a fortement baissé en 2024, soit 11%. Ce modèle consiste, pour Booking, à ne prendre que la carte bancaire en garantie lors de la réservation et de laisser l'hébergeur encaisser 100% de la réservation à l'arrivée du client; puis, de reverser sa commission à Booking.

Engagé depuis quelques années dans une inversion du modèle (Booking encaisse et reverse sa quote-part à l'hébergeur), la migration massive vers le modèle "Merchant" semble être irréversiblement engagée. En clair, ce modèle ne pèse plus que 37% dans les transactions de Booking et pourrait, très vite, se réduire à la portion congrue dans les prochains trimestres. Concrètement, cela signifie que de plus en plus de propriétaires se verraient contraints de ne percevoir les fonds que depuis une seule source (Booking) et au moment décidé par l'OTA (en général, quelques jours après le départ du client).

Ce modèle ("merchant") est souvent présenté comme bénéfique à l'hôtelier et l'argumentaire repose sur la simplification supposée de la gestion des paiements, la réduction des fraudes et des rejets de débits, la diminution de la charge de travail ou encore l'accès à des moyens de paiement alternatifs.

Cependant, de nombreux hébergeurs s'élèvent aussi contre ce modèle en raison de ses impacts négatifs supposés comme la perte de contrôle sur les tarifs (les plateformes peuvent jouer avec leur marge pour proposer des tarifs plus avantageux que ceux du site internet de l'hôtel), le risque de cannibalisation des ventes directes, la flexibilisation des politiques tarifaires (presque 100% des réservations via ces plateformes peuvent entrer en tarifs flexibles, au détriment de la parité des prix de l'hôtel) ... et, bien sûr, des coûts supérieurs car les cartes de crédit virtuelles utilisées par les plateformes pour payer les hôtels comportent une commission supplémentaire qui peut atteindre 3% en moyenne. Cependant, Booking a prévu le coup pour les plus récalcitrants en laissant le choix du modèle (merchant ou agency) à ses partenaires hébergeurs.

L'année 2025 s'annonce donc sous les meilleurs auspices pour Booking qui conclut son rapport annuel par :"Nous sommes heureux d'annoncer une fin d'année 2024 solide ... tout en affichant une croissance plus rapide de la rentabilité, grâce à notre approche rigoureuse de la gestion de nos dépenses", a déclaré Glenn Fogel. "Nous restons très concentrés sur l'investissement dans notre activité à long terme, notamment en tirant parti et en déployant la technologie d'IA générative pour apporter davantage de valeur à nos voyageurs et à nos partenaires".

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