Les français plus rapides pour réserver

Les français plus rapides pour réserver

Chaque année, à cette époque, le géant Expedia publie son étude sur les parcours d'achat des voyageurs avant leur séjour. L'étude mondiale démontre d'importantes différences d'un pays à l'autre (selon l'origine des voyageurs) et met en lumière la vitesse plus rapide (que les autres nationalités) des français pour réserver ...

En général, un français met une quarantaine de jours pour imaginer ses vacances (c'est ce que l'on appelle la phase d'inspiration). Ensuite, une fois l'idée de sa destination acquise, ce dernier occupera 39 jours supplémentaires pour chercher et réserver les offres adéquates. Et, pour terminer, s'écouleront 73 jours, en moyenne, avant son arrivée à la destination. Pas très "dernière minute" tout ça, n'est-ce-pas ? Evidemment, cette durée peut radicalement se réduire si le séjour considéré se déroule près de chez soi (moins de 3 heures de transport) et si l'offre touristique est plutôt riche autour de chez soi. Ce qui est, globalement, le cas des voyageurs français qui vivent, historiquement, dans un pays à très haute densité touristique. À titre de comparaison, chez les britanniques, le délai entre la date de réservation et l'arrivée sur place est généralement de 99 jours, soit près de 50% de plus que pour les habitants de l'hexagone.

Une chose est commune aux grandes nations de voyageurs: l'ouverture d'esprit. Selon l'étude Expedia publiée la semaine dernière, 60% des voyageurs entament leurs recherches d'inspiration sans savoir exactement où aller. Ils sont donc très ouverts et influençables pour peu que les contenus proposés (et les prix !) aillent de pair en termes d'attractivité ...

Autre précieuse information, durant la phase de recherche (c'est-à-dire, après celle de l'inspiration), les voyageurs français consultent en moyenne 81 pages de sites divers (de voyages) contre 141 pages chez les voyageurs des autres pays et ils y passent, en moyenne, 199 minutes contre 303 dans les autres pays !== Les français se font donc une idée plus rapide de ce qui correspond à leurs attentes et ils ne se font pas attendre pour dégainer leur carte bancaire en vue de réserver.

Comme on le sait, les "grands sites" restent les adresses les plus consultées pour préparer (c'est-à-dire, planifier et réserver de manière effective) leur séjour avec, au premier rang, ceux des grandes plateformes de voyages que sont les OTAs (Online Travel Agencies comme Booking, Expedia, Airbnb, etc), puis les moteurs de recherche (Google, Bing), suivis des comparateurs de prix spécialisés dans les voyages et, pour terminer, les réseaux sociaux.

Durant leur phase de recherche, les voyageurs français sont particulièrement attentifs à :

  • la beauté des images, des photos (53%)
  • la valeur des promotions proposées (43%)
  • les contenus mettant en valeur des expériences inédites (39%)
  • du contenu à caractère inspirationnel (39%)

Et, pour cela, 23% des voyageurs seulement se disent sensibles aux publicités payantes qui traitent du voyage en général.

D'ailleurs, durant leur phase d'inspiration (la première étape, donc), les voyageurs se rendent prioritairement sur les réseaux sociaux et de manière moins soutenue sur les sites dits "de destination"; c'est-à-dire, les sites d'offices de tourisme, de comités départementaux ou régionaux ou encore les sites "nationaux". S'agissant de ces sites, l'étude Expedia confirme leur prévalence au moment précis de phase dite d'inspiration et démontre (voir le graphique ci-dessous), leur moindre influence sur les trois autres étapes suivantes (la recherche, la plannification et la réservation).

D'ailleurs, sur les 303 minutes passées, en moyenne, de l'inspiration à la réservation de son voyage (répartis sur les 4 étapes), les OTAs et les sites des professionnels touristiques eux-mêmes "trustent" littéralement les temps consommés (voir ci-dessous) ... avec seulement 17 minutes consommées sur les sites dits de "destination"... dont, selon l'étude Expedia, la valeur ajoutée semble aujourd'hui circonscrite à la seule partie dite "d'inspiration". En même temps, ces sites ne disposent pas des mêmes moyens de promotion et d'occupation du marché et n'offrent pas des services complets (c'est-à-dire, allant aussi jusqu'à la réservation); ceci expliquant peut-être cela.

Nouveau call-to-action

Ce baromètre annuel publié par Expedia (et qui rejoint, globalement, celui diffusé aussi par Google) démontre l'uniformisation des parcours de voyageurs à travers le monde et consacrent (comme si cela était une nouveauté) la prévalence des "géants" du voyage que sont les moteurs de recherche, les OTAs et les comparateurs (qui appartiennent aux OTAs pour les plus connus).

Il démontre aussi que, dans cette masse de recherches, de temps passé et de sites visités, les sites des professionnels eux-mêmes ont encore leur mot à dire et se maintiennent en bonne place du palmares des types de sites visités par les voyageurs.

Au-delà de la simple dimension esthétique de ces sites, les voyageurs veulent y trouver tout ce qui touche à leur voyage, de la dimension "insipirationnelle" à celle de l'achat et, de ce point de vue, ce qu'ils attendent de votre site est similaire à ce qu'ils apprécient sur les sites des OTAs : transparence, facilité de réservation, politique de prix et d'annulation claire, etc ... C'est aussi à ce prix que vous pourrez continuer de tirer profit de votre site et jouer à parts égales avec les OTAs dans un écosystème réglé comme du papier à musique comme le démontrent les études les unes après les autres.

Critères de prévalence des voyageurs pour utiliser un site de voyages.