Booking mesure l'essor du "bleisure" en 2023
Ils repartent lentement, mais ils repartent : les voyages d'affaires ! Mais attention, ils prennent un nouveau profil : quelques jours pour le "boulot" et quelques jours supplémentaires pour visiter la destination et profiter seul ou en couple de cet éloignement ponctuel. Bienvenue dans l'univers du Bleisure ou l'art de mixer voyage d'affaires et tourisme personnel ...
Selon la dernière mesure (mondiale) faite par Booking, rien qu'en France depuis un an, on mesure une progression de 27% de l'envie de voyager en mode "bleisure". Le marché est là ! Et pourtant, les offres (en relation) n'ont jamais été aussi peu présentes en la matière.
L'étude Travel Predictions 2023 de Booking a été conduite auprès de 24.179 voyageurs d'affaires (de 32 pays) "qui prévoient de voyager pour affaires ou pour leurs loisirs au cours des 12 à 24 prochains mois".
Selon les personnes interrogées, le télétravail (en alternance avec le présentiel) a grandement contribué à leur bien-être (notamment chez les 25 à 56 ans). Lorsqu'ils voyagent pour "affaires", ces derniers veulent pouvoir vraiment découvrir la destination dans laquelle ils se sont rendus (même si elle est située dans leur propre pays) soit en prolongeant leur séjour d'affaires pour incorporer du temps libre ou intégrer - dans une même durée de séjour - des expériences locales en marge de leur journée de travail.
Selon les réponses des salariés faites à Booking: "cette capacité à combiner le travail, les déplacements et les loisirs sera probablement autant avantageuse pour les employés que pour les employeurs, et pourrait même se traduire par une plus grande productivité et une plus grande satisfaction au travail".
Il faut dire que dans un récent rapport de Zippia, la durée moyenne d'un voyage d'affaires international est de 5 à 6 jours. Cela veut-il dire que "le désir de bleisure et l'augmentation du travail flexible et à distance auront-ils pour effet que la durée de séjour devrait augmenter ?" s'interroge Booking ?
Pour 59% des "bleisurers", cette extension des séjours doit leur permettre de visiter des lieux qui les rendent plus épanouis et plus productifs à l'avenir. 55% considèrent que c'est une bonne occasion, pour eux, de visiter des attractions à des moments où la fréquentation est la plus basse (hors période de vacances, donc) tandis que 51% considèrent que cette liberté donnée est une façon pour l'employeur d'utiliser à meilleur escient l'argent économisé grâce à l'extension du télétravail (ou comment revendiquer une partie des économies réalisées pour en faire profiter ses salariés ...).
Enfin, et c'est notable, en France, 40% des salariés voyageurs d'affaires déclarent être contre le "bleisure" : pour eux, souligne Booking, le travail c'est le travail et les vacances, les vacances ! Ils ne sont que 32% en Allemagne et seulement 29% en Belgique à penser la même chose !