Les promesses de l'été 2022 sont confirmées

Les promesses de l'été 2022 sont confirmées

Plus que quelques semaines avant l'heure de vérité : en dépit de la guerre en Ukraine et de l'inflation galopante, les vacances d'été 2022 seront-elles aussi prometteuses qu'annoncé ? A priori, oui, si l'on en croit les différents signaux positifs émananat du "milieu" ...

Selon AirDNA, une plateforme spécialisée dans l'observation des prix des nuitées et des taux d'occupation, en avril 2022, les 50 plus grands marchés d'Europe ont enregistré une demande de 169,1 % supérieure à celle de l'année dernière. Ailleurs qu'en Europe, la reprise est également confirmée avec un +87,4 % sur les volumes de réservations constatés.

Si les grands gagnants de ces "grandes vacances" sont la Hongrie (+188%), le Portugal (182,2%) et la Grèce (172,7%), la France progresse de 26,4% et la Belgique de 41,9% ... tandis que la Grèce ne cumule qu'un "maigre" +19,4%, toujours par rapport à la période pré-pandémique...

Les chambres privées et les maisons d'hôtes à la pointe

Côté types d'hébergements, la plus forte croissance sur tous les marchés a été enregistrée dans les chambres privées (par opposition aux chambres d'hôtels) avec une croissance de 121,5 % par rapport à l'année dernière.

Les locations de domicile (gîtes, maisons, chalets) - toujours selon AirDNA - ne progresseraient "que" de +94,4 % ... Dans un contexte de très forte réservation, ces performances restent tout de même exceptionnelles !

En avril, déjà, ce serait donc 27,7 millions de nuits qui ont été consommées dans les locations de vacances et les maisons d'hôtes, partout en Europe, avec un taux moyen - plutôt élevé - de 55,4%; un record pour certains !

Un été toujours aussi prometteur

Toujours selon cette étude, au 9 mai, le continent européen a progressé sur les perspectives de réservations : AirDNA évoque même la perspective de +82% pour l'été (juin-septembre) par rapport à la même période l'an dernier.

Signe des temps ? À Paris, les taux d'occupation de l'été 2022 devraient fortement varier entre les hébergeurs "marchands" et les "non-marchands":

  • +30% pour les hôtels,
  • +52% pour les locations de vacances et les maisons d'hôtes.

Difficile d'interpréter cet écart de performance sinon par le retour en force d'Airbnb sur le marché des villes après deux ans de priorité absolue donnée aux zones beaucoup plus rurales. Il faudra donc vérifier, à la fin de l'été, si ces destinations ont conservé la même performance que les deux années précédentes...

En dollars, prix moyen des nuitées sur les grandes villes observées par Transparent pour les réservations de l'été 2022.

Cette évolution "à effet de ciseau" entre les hôtels et les locations de vacances ne semble pas, en effet, s'expliquer par une baisse des prix de ces hébergements (versus une chambre d'hôtel). Selon Transparent, l'été prochain sur Paris, une nuitée en "Airbnb" vaudrait 241 $ contre 138 $ l'an dernier ! Manifestement, une progression fulgurante liée à un retour évident de la demande et une demande elle-même stimulée par la reprise du marché par les OTAs ...

Comme les réservations, les trafics (audiences) des sites majeurs comme Airbnb et Booking n'ont pas cessé de progresser (source : Transparent)

Autre signe avant-coureur (positif), le trafic des grands OTAs progresse massivement par rapport à 2020:

  • Airbnb augmente son trafic de +23%
  • Booking explose tous les compteurs avec +75% (voir ci-dessus)

C'est donc le moment de "booster" votre visibilité sur les grandes plateformes: certes, il y a un coût (la commission), mais l'accroissement de leur audience démontre aussi que ces grands portails ont su fidéliser le "gros" de la clientèle sur leurs adresses (pour rechercher et trouver un maximum de références, mais aussi comparer ... avant de rechercher votre site en direct).

Nouveau call-to-action

Pour autant, cette avancée des OTAs ne sonne pas le glas de la réservation directe. Bien au contraire, même ! Selon la dernière étude PhocusWright, le marché du voyage en ligne ne cesse pas de progresser :

  • 55% des réservations se faisaient par internet en 2021,
  • 64% le seront en 2025, soit un peu plus de 123 Milliards d'euros (hors business)!

Toujours selon cette étude, de nombreux hébergeurs ont pris conscience (durant le covid) de leur capacité à recevoir de plus en plus de réservations directes au point que le canal direct représente aujourd'hui 36% des réservations contre 19% pour celles rapportées par les OTAs. Et selon les analystes, avec la poursuite des efforts de digitalisation entrepris par les pros, le canal direct devrait progresser de 71 % d'ici à 2025. Donc, un conseil : ne lâchez pas l'affaire !