Le chômage partiel dans le tourisme indemnisé à 100% prolongé jusqu'au 31 décembre, voire après

Le chômage partiel dans le tourisme indemnisé à 100% prolongé jusqu'au 31 décembre, voire après

Face à la progression de l’épidémie de Covid-19, le gouvernement soulage les entreprises fragilisées du tourisme en prolongeant l’indemnisation à 100 % du chômage partiel jusqu’au 31 décembre. Ce dispositif est promis à être reconduit en 2021.

C’est officiel depuis le 29 septembre, le principe du chômage partiel indemnisé à 100% est prolongé jusqu’à la fin de l’année dans le tourisme, parmi les secteurs “protégés”. Les hôtels, maisons d'hôtes, campings, pros des activités, voyagistes, agences de voyages sont concernés par cette mesure qui sera reconductible au-delà du 31 décembre, selon l’espoir exprimé par Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage, auprès du gouvernement. L’écrasante majorité des acteurs du tourisme espèrent que toutes les aides d’Etat, prolongées depuis le printemps par périodes d’un à deux mois, seront reconduites en 2021, car aucune raison objective ne permet de penser que ce "cauchemar" sera terminé en début d'année prochaine. La nouvelle extension du dispositif doit préserver l'emploi, alors que l'épidémie de Covid-19 repart depuis quelques semaines sine die. Au passage, le gouvernement souhaite se rattraper après la révolte de certains professionnels, notamment à Marseille, contre les restrictions imposées par Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé.

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L’hébergement est particulièrement touché

La situation étant grave, le gouvernement espère éviter une vague de licenciements annoncée par de nombreux experts, dès que l’aide publique cessera. Pas moins d’1,3 million de personnes bénéficiaient du chômage partiel en août, contre plus de 8,5 millions en avril, selon le ministère du Travail. Parmi les secteurs en tête parmi les effectifs au chômage partiel figurent l'hébergement et restauration, d’après la Dares (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques). L'exécutif souhaite donc faire la jonction jusqu’à la reprise générale, grâce à ce dépannage de longue durée : une fois le marché rouvert et la situation sanitaire éclaircie, les entreprises pourront appuyer immédiatement sur l’accélérateur, après avoir évité de licencier du personnel.

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Jisak / Shutterstock

Vers un prolongement en 2021

Tout porte à croire que le dispositif d’Etat pour le tourisme, parmi les branches d’activité ébranlées par la crise, sera prolongé autant de temps qu’il le faudra. Le 1er octobre, Emmanuel Macron a indiqué ne pas connaître la date de fin de la pandémie : cette absence de visibilité sur le calendrier est à verser (positivement) au dossier de la date de fin des indemnisations. Un premier signal était fourni le 12 mars, lorsque le chef de l’Etat a déclaré que les pouvoirs publics s’engageraient auprès des entreprises “quoi qu'il en coûte” dans le cadre de la “cohésion de la nation”, car nous affrontons “la plus grave crise sanitaire depuis un siècle". Ces affirmations fortes soulignent que des digues ont sauté en matière de limitation de la dépense publique et de la réduction de la dette. Le PIB devrait chuter cette année de 10,2%, avant un rebond de 8 % en 2021. Le gouvernement s’est fixé comme objectif de retrouver d’ici à la fin 2022 le niveau d’avant-crise… dans l’hypothèse d’un recul du virus. Dans ce cadre de prise en charge inédite, le rallongement des indemnisations à 100 % devraient constituer une simple formalité.