Pour Arival, sans le digital, les pros des loisirs ont du souci à se faire

Pour Arival, sans le digital, les pros des loisirs ont du souci à se faire

Selon Arival, 82% des pros des loisirs reconnaissent n'avoir pas de logique commerciale "agressive" et une large majorité est impréparée aux impératifs digitaux qui conditionnent leur reprise estivale et leur survie post-covid ...

Arival est aux loisirs ce que PhocusWright est à l'analyse du tourisme mondial: une pointure, un regroupement d'experts de haut vol dont les analyses valent souvent prédiction; et prédiction certaine.

Dans la livraison de leur dernière étude sur l'ère post-covid, les spécialistes d'Arival (qui observent les attractions et les loisirs au plan mondial) considèrent que la reprise ne se fera qu'au bénéfice d'une large montée en gamme des opérateurs des loisirs sur le plan digital:

  • réservation de créneaux horaires jusqu'à la dernière minute; notamment via le mobile et les paiements sécurisés,
  • envoi de QRCode pour éviter les files d'attente; ce que Arival appelle le direct-to-gate (voie directe jusqu'à la porte d'entrée) ou encore le guest-flow-management ou gestion des flux-clients,
  • paiement en ligne pour éviter de manipuler des billets et autres monnaies potentiellement contaminants,
  • gestion dynamique des prix pour s'adapter à la demande en temps réel et réguler les risques de surcapacité,
  • connexion aux distributeurs de type OTA (Viator, GetYourGuide ...) pour accélérer le gain de réservation via des partenaires extérieurs,
  • sur le terrain, gestion des flux et contrôle des températures des clients comme préalable à la fourniture d'équipements élémentaires de sécurité sanitaire,


Disneyland Shangaï a rouvert partiellement et impose des méthodes de sécurité sanitaire qui vont s'imposer comme des standards à toute l'industrie. Désormais, chaque client doit avoir réservé son entrée directement sur internet ... et se soumettre à un strict contrôle de température.

Pour ces spécialistes, les entreprises de loisirs dont la plupart ont moins de 5 ans d'âge, se répartissent entre 3 catégories:

  • les petites, qui n'y arriveront pas car n'ayant que peu de cash: dans ce cas, Arival leur préconise de se mettre en "hibernation" le temps que le tourisme reparte de plus belle (pas avant fin 2021 pour les loisirs, selon ces spécialistes)
  • les moyennes, qui sont confrontées aux risques les plus lourds en raison de leurs charges fixes importantes,
  • les "modernes" qui devraient pouvoir franchir ce cap sans trop de casse en raison, notamment, de leur professionnalisme et de l'adoption rapide et récente des technologies digitales,

Tuto5
Revoir notre webinaire consacré à la digitalisation des loisirs et attractions

Pour Arival, la digitalisation est clé car l'industrie des loisirs reste encore bien loin de celle des hébergeurs en matière de réservation en ligne. En 2019, même si les montants réservés ont représenté plus de 44 Milliards $ à travers le monde, cela ne représentait en effet que 17% du total des revenus de ces entreprises (contre plus de 50% pour les hébergeurs). Et encore, ces 17% intègrent les réservations depuis les OTAs (Viator, GetyourGuide, Klook ...) et les réservation directes (sur lesquelles les pros sont très en retard).

Données de ventes "physiques" et de "ventes en ligne" pour les pros du loisir en 2019 sur un total de 254 Milliards $ en 2019 (Données : Arival)

Selon les spécialistes de Arival, la reprise dans cet univers sera fonction des délais de reprise de la prochaine saison estivale - c'est un fait ! - mais aussi de la capacité des pros à répondre aux enjeux immédiats posés par les clients pour consommer leurs expériences en toute sécurité.

Selon Arival, la reprise vers une situation normale ne devrait pas intervenir avant 2022 pour les pros qui "se laisseraient vivre" (ou plutôt mourir, dans ce cas). En effet, selon cette enquête, pour 15% des pros, faire ce métier des loisirs est avant tout une affaire de style de vie. Et 82% des pros affirment ne pas être "focus" sur une logique de croissance aggressive. C'est dire si certains sont plus-que-mal-préparés aux enjeux de la situation particulièrement compliquée qui découle de la crise covid.

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