Le label "made in Singapour" qui devrait s'imposer dans le monde du tourisme

Le label "made in Singapour" qui devrait s'imposer dans le monde du tourisme

Le label "SG Clean" pour "Singapour Propre" (ou sécure, du point de vue sanitaire) a été développé en un temps record par le gouvernement singapourien pour redonner confiance à la population dans ses commerces et ses entreprises touristiques.

Désormais, à Singapour, de tous les atouts dont peut se prévaloir une entreprise, c'est ce label qui va faire la différence entre des entreprises chez lesquelles les voyageurs pourront se rendre "l'esprit tranquille" et les autres (qui n'afficheront pas le label) et qu'il faudra absolument éviter.

Car les autorités singapouriennes (qui ont été exemplaires dans la crise sanitaire) en sont convaincues: les clients et les voyageurs ne vont regarder, en tout premier lieu, que la sécurité (sanitaire) que tel ou tel établissement peut proposer; d'où ce label imaginé et déployé en un temps record.

Pour l'obtenir, les entreprises touristiques - au premier plan desquelles, les hôtels - doivent remplir entre 5 et 7 critères :

  1. Désigner un référent SG Clean dans leur établissement qui a la responsabilité de déployer les mesures de sécurité sanitaire, de former le personnel, de les faire respecter et de répondre aux contrôles des autorités,
  2. Disposer de protocoles précis en ce qui concerne les employés de l'établissement qui pourraient montrer des signes d'infection au covid-19 et appliquer ces protocoles sans délais,
  3. Appliquer des mesures de contrôle in situ des fournisseurs ou des intervenants (artisans, etc ...) qui auraient à pénétrer dans l'établissement. "Dans la mesure du possible", ces protocoles doivent aussi être appliqués aux clients en cas de doute ou de symptômes respiratoires évidents (prise de température via thermomètre à distance, avec alerte au-delà de 38 degrés) ... et application d'une stricte distanciation sociale avec les employés, les fournisseurs et les clients ...
  4. Intensification des mesures d'hygiène dans les espaces communs avec un ménage réalisé non pas une fois mais jusqu'à 4 fois par jour,
  5. Etablir une procédure précise en cas de survenance d'un cas avéré de covid-19 dans l'établissement et tracer dans un registre toutes les méthodes et tous les cas recensés dans l'établissement depuis la ré-ouverture,
  6. S'engager à respecter les mesures imposées par le gouvernement; qu'il s'agisse des mesures initiales ou de celles à venir,

Le label SG Clean est évalué dans les entreprises du tourisme par des cabinets indépendants et lorsque l'audit est positif, le gouvernement délivre le label gratuitement. En France, de nombreuses voix s'élèvent pour dupliquer un modèle similaire compte tenu de l'enjeu de la sécurité sanitaire en matière de reprise de l'activité touristique, en général.

Nouveau call-to-action

Des recommandations précises ont été formulées en matière d'accueil des clients, notamment sur la gestion des files d'attente lors des départs et des arrivées:

  • l'établissement doit mettre en place un dispositif qui permette (à l'intérieur comme à l'entrée de l'établissement) de gérer les flux des clients et assurer une rapide rotation des clients aux comptoirs; tout en assurant une importante distanciation sociale,
  • dans les espaces communs comme les halls d'accueil, une distance d'au moins 1 mètre doit être imposée entre chaque place assise sans pour autant interdire aux groupes familiaux de se tenir côte à côte,
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S'agissant des protocoles de désinfection, que les autorités singapouriennes imposent de répéter jusqu'à 4 fois pas jour, la liste sans être exhaustive reste très exigeante :

  • le lobby ou hall d'accueil,
  • les comptoirs de réception,
  • toutes les zones publiques,
  • les ascenseurs avec désinfection de tous les boutons,
  • toutes les portes de l'établissement avec leurs poignées,
  • les escaliers et leurs mains courantes,
  • bien sûr, les toilettes,
  • les salles de repos du personnel,
  • les espaces de type spa, salle de sport et piscine (dont l'ouverture a été autorisée à Singapour),
  • les centres d'affaires et salles de réunion,
  • les salles de petit-déjeuner,
  • et, plus généralement, toutes les pièces communes.

Les singapouriens ont rapidement pris le tournant de la reprise car le tourisme est une industrie majeure dans la ville-Etat. Sa dépendance à l'égard du tourisme d'affaires très forte et, selon de nombreux hôteliers, les clauses sanitaires font désormais partie de contrats de location que leurs hôtels proposent aux entreprises qui souhaitent y maintenir leurs congrès ou les rassemblement de leurs collaborateurs.