Dans 48% des cas, les OTAs sont moins chers qu'en direct !

Selon OTAInsight, qui a analysé 97 Millions de prix sur 25.000 hôtels en Amérique du Nord, dans près de la moitiè des cas, les prix des nuitées sont bien moins élevés sur les OTAs que sur le site (donc, en direct !) de l'hôtel lui-même. Un constat qui reste aussi d'actualité en France et en Europe où, pourtant les règles de "parité tarifaire" imposées par les OTAs, sont battues en brèche par les gouvernements.

Les hôteliers indépedants (et ceux adhérant à des chaînes volontaires) seraient-ils moins bien armés que les hôtel appartenant à des chaînes intégrées (comme Accor ou Marriott) pour défendre leurs tarifs en direct ?

C'est ce que l'on pourrait en déduire de l'étude menée durant le 1er trimestre 2018 sur les différences de prix pratiqués entre le site de l'hôtel et les OTAs. On voit bien dans le graphique ci-dessous que, dans 48% des cas, les prix sont plus bas sur les sites des OTAs que sur le site de l'hôtel lui-même ! Par rapport à la même étude d'il y a 2 ans, cette différence ne concernait que 1 cas sur 10 !

Toutefois, dans les hôtels de chaîne (uniquement, les chaînes intégrées comme Accor, par exemple), cette différence au profit des OTAs ne joue que dans 24% des cas; soit deux fois moins souvent !

Les hôteliers interrogés répondent toujours que cette situation s'explique par :

la difficulté de gérer des prix différents d'un site à l'autre : ces derniers sembleraient ignorer que c'est désormais possible non seulement du côté légal mais, surtout, du côté technique,
ou alors, et c'est souvent la seconde (et plus probable) raison, ces derniers redoutent les pressions "amicales" que pourraient leur faire les OTAs s'ils vendaient leurs nuitées à des tarifs meilleur marché que sur les sites ...

Mais, de là, à accepter que son propre site d'hôtel propose des prix supérieurs à ceux affichés sur les OTAS, on peut vraiment se poser la question sur les raisons véritables qui incitent les hôteliers indépendants à accepter cet état de fait...

D'autant que cette différence n'est pas insignifiante. Toujours selon l'étude OTAInsight, dans 19% des cas, l'écart de prix peut être supérieur à 25% entre celui affiché sur l'OTA et celui communiqué par l'hôtel sur son propre site ! La moyenne se situant entre 5 et 15% d'écart tout de même ...

Là aussi, selon que l'hôtel appartienne à une chaîne intégrée ou non, cette différence ne s'applique que dans 9% des cas (au lieu de 19%): on voit bien le prix que les chaînes attachent à pratiquer une politique tarifaire cohérente entre les OTAs et leur propre site afin de ne pas dérouter leurs clients notamment.

Alors, faut-il intégrer une chaîne pour faire mieux respecter ses prix (sachant que la chaîne applique aussi des frais sur les réservations de ses hôtels) ou faut-il tout simplement travailler à faire respecter sa propre (dis)parité tarifaire ? Poser la question, c'est déjà y répondre !