Une sur-taxe (de séjour) qui pique le début d'année 2024

L'inflation galope à tout va ... y compris sur les taxes de séjour. Ces derniers mois et semaines, plusieurs collectivités ont appuyé sur le champignon pour taxer un peu plus les touristes; un "trop c'est trop" bruyamment rappelé ces jours-ci par les professionnels réunis sous l'égide de la confédération des acteurs du tourisme ...

Elles sont plus d'une vingtaine de fédérations professionnelles réunies sous l'égide la Confédération des Acteurs du Tourisme - soit de quoi se faire entendre du gouvernement, des parlementaires et des élus locaux - à dénoncer les augmentations de taxes de séjour votées par différentes collectivités et région dont Paris (+200%), la région Île-de-France, la Nouvelle-Aquitaine, l'Occitanie et la région Sud (ex-Paca) qui ont toutes appliquées un +34%. Pour ces organisations, le ton monte en ce début d'année où l'inflation sévit encore : "Pas de discussion, mais un retour aux taux "normaux" et donc, l'abrogation pure et simple de ces augmentations !"

Pour les professionnels de la CAT, ces augmentations "astronomiques" (200% à Paris et en Île de France) se font en catimini - soit "sans concertation avec les professionnels" - et dans des proportions qui affectent non seulement le porte-monnaie des voyageurs, mais aussi "la compétitivité globale de la Destination France".

Eviter la propagation

Pour les professionnels de la CAT, si le feu n'est pas rapidement éteint dans toutes ces destinations, il est fort probable qu'il se répande sur toutes les destinations du pays et que ces "surtaxes" ne viennent encore plus modérer l'envie des français de partir en vacances; du moins, chez les hébergeurs "marchands".

À compter de maintenant, les professionnels invitent leurs adhérents à guetter (et donc, à contrer) les propositions d'augmentations que certaines collectivités seraient amenées à voter de ci, de là (bien que les budgets soient quasiment sur le point d'être bouclés dans les régions et les départements).

Pour l'heure, il est donc urgent de "bloquer ce mouvement "d'opportunisme fiscal" de quelques collectivités qui voudraient prendre exemple sur Paris et les autres "sur-taxeuses" pour imposer des impôts de séjour encore plus lourd" selon un des représentants de la CAT.

Pour le CAT, le contexte inflationniste a beaucoup pesé sur la compétitivité-prix de la destination l’été dernier (voir notre dernier webinaire à ce sujet) et il n'est pas bienvenu de continuer à sur-taxer le tourisme alors même que les français peinent à arbitrer leurs prochains départs en vacances et que les entreprises du tourisme sont les plus touchées par les défaillances économiques; à commencer par leur capacité à rembourser leur PGE.

Plus de concertation

A très court terme, la CAT considère que "les professionnels du tourisme de chaque région doivent être, préalablement, consultés non seulement sur les augmentations de taxes de séjour", mais aussi sur l'utilisation de cette taxe sensée être employée à investir dans les infrastructures touristiques d'un territoire ... mais aussi la promotion de la destination, la préservation de l'environnement, ou d'autres initiatives visant à améliorer l'expérience des visiteurs.

Si la "surtaxe de séjour" est généralement prélevée par nuitée et est souvent fixée en pourcentage du coût total du séjour, les professionnels de la CAT veulent aussi en finir avec cette "tradition" de la "taxe au forfait": "Son effet est d'autant plus pervers qu'elle n'a rien simplifié en la matière, bien au contraire ...".

Taxe de séjour : c’est voté !-blog elloha
Selon le blog elloha, depuis ce matin, l’amendement proposé par le député Joël GIRAUD et prévoyant que la taxe de séjour soit aussi payée par les loueurs de meublés non professionnels a été adopté à l’Assemblée Nationale. Désormais, il en coûtera de 1 à 5% du montant du séjour lorsqu’un voyageur réservera une location…
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Créée en juin 2017 sous l’impulsion d’EDV, du GNC, du Seto et de l’UMIH, la Confédération des Acteurs du Tourisme (CAT) réunit les professions du secteur touristique : les hébergeurs et restaurateurs, les opérateurs de voyages, les transporteurs, les métiers de l’événement et les activités génératrices de flux touristiques.