Booking constate aussi plus de longs séjours
Même constat pour le champion mondial de la réservation : les réservations supérieures à 7 nuits progressent aussi chez Booking à un niveau très nettement supérieur à celui de 2019 ... Sa dernière étude démontre à quel point cette clientèle est "spéciale" et combien de préjugés méritent d'être anéantis au vu des réponses des personnes interrogées ...
Chez Booking aussi, que l'on voit trop souvent - à tort - comme, seulement, une plateforme de réservation de chambres (d'hôtels) et de durée très courte, si ce n'est dans des délais d'ultra-dernière-minute, le phénomène du "long stay" ou "long séjour" est en pleine croissance. Sa dernière étude s'est intéressée à ce qui motive ces voyageurs d'un "autre type". Partout dans le monde, 2.735 d'entre eux ont été interrogés pour savoir ce qui a motivé leurs réservations supérieures à 7 nuits et pouvant aller, dans certains cas, jusqu'à presque six mois !
Peu de solo et pas de business en première intention
Quand on parle "long séjour", on pense souvent à des travailleurs "longue distance" qui préfèrent l'hôtel ou la maison d'hôtes à la location saisonnière de bord de plage, en hiver. En réalité, le "long séjour" selon Booking touche toutes les catégories de public et sur toutes les périodes de l'année ! Selon l'étude, on aurait ainsi tort de croire que le voyageur "long stay" est un voyageur "solo" en partance pour le bout du monde, une retraite spirituelle ou en mission professionelle. De cela, il n'en est rien. En réalité, selon les chiffres de Booking, le "solo" ne concernerait qu'un voyageur "long-séjour" sur 5; le reste serait plutôt de la famille ou des couples.
Autre vérité un peu bousculée, la motivation première du long séjour n'est pas liée au travail (partir en mission plusieurs semaines et réserver son logement lointain) ! En réalité, pour la majorité des personnes interrogées par Booking, le "long séjour" relève d'abord d'une envie de voyager, d'une approche "loisir" et non pas "business". Attention, ne nous y trompons pas, le business n'est jamais très loin. Pour beaucoup de répondants, si la motivation est d'abord de voyager, de partir loin de chez soi, la possibilité de travailler (et donc, de disposer des équipements nécessaires sur place) est la seconde motivation ... et elle n'est pas mineure.
Selon l'étude Booking, "la raison de leur voyage est, toutefois, plus susceptible d'être « d'affaires » à mesure que la durée du séjour augmente" et, selon l'étude, selon la majorité des répondants de cette enquête, ces derniers étaient plus susceptibles de voyager pendant au moins deux semaines ... avec, le plus souvent, conjoint et enfants s'ils en ont.
Pour ces voyageurs, l'étude Booking démontre qu'ils expriment de fortes préférences pour des "propriétés" (terme générique de Booking pour désigner un hébergement, qu'il s'agisse d'un hôtel, d'une maison d'hôtes, d'une location de vacances) avec des options d'annulation flexibles, qui offrent la possibilité de prolonger leur séjour avec des tarifs attrayants et qui offrent un enregistrement flexible 24h/24 et 7j/7.
National vs international
Selon l'étude, "avec autant de personnes empêchées de voyager à l'étranger au cours de la dernière année, il n'est pas surprenant que la majorité des personnes interrogées aient déclaré des séjours nationaux". Mais, toujours selon Booking, plus la durée du voyage est longue, plus la distance de déplacement s'allonge aussi avec une évidence pour les voyageurs de plus de deux semaines, c'est d'abord l'international qui prime.
Plus c'est long, plus c'est location
Selon l'analyse de ses chiffres, Booking confirme que *"les longs séjours privilégient (éventuellement) les locations de vacances; la préférence pour les grands hôtels diminue d'autant plus que les séjours s'allongent... Par exemple, parmi ceux qui voyagent jusqu'à deux semaines, un sur trois a réservé un hôtel de grande chaîne, mais seulement un sur cinq qui a voyagé pendant quatre semaines ou plus l'a fait"*.
On comprend mieux, dès lors, la tendance de fond des grands groupes hôteliers - comme Accor - à mettre sur pied de nouvelles séries d'offres "long séjour" car ce marché - en très forte croissance - semble leur échapper en raison d'une inadaptation "culturelle" de leurs tarifs.
Pour performer sur ce marché, les hébergeurs intéressés doivent combiner leurs tarifs selon de nombreuses exigences; notamment une flexibilité spécifique pour les réservations d'affaires de longue durée. "Si ces clients peuvent offrir des séjours prolongés plus rentables, il peut être judicieux de proposer un tarif de long séjour et des politiques qui tentent de répondre à ces besoins" soulignent les experts de Booking.
Des besoins spécifiques
Si les conditions de réservation (flexibles), de prolongation ou d'annulation sont importantes aux yeux de ces voyageurs "longue durée", certains détails de l'hébergement deviennent plus importants à mesure que les séjours s'allongent. L'étude Booking cite, par exemple, "un espace de travail dédié et une machine à laver sont plus susceptibles d'être utiles à ceux qui voyagent plus de deux semaines. Si la propriété propose de telles commodités, cela vaut la peine de les indiquer ...".
Moins regardants sur les critiques
Pour Booking, "les clients séjournant plus de deux semaines sont plus susceptibles de choisir une propriété en fonction de son emplacement, mais ils sont moins susceptibles d'être intéressés par les informations et les critiques sur le quartier que les clients à court terme".
Dès lors, un conseil, si vous créez votre propre guide local pour les clients, pensez à inclure des informations qui pourraient être utiles à une personne séjournant plus longtemps. Cela peut inclure des itinéraires de transports en commun, l'emplacement du bureau de poste le plus proche ou une liste d'espaces de coworking à proximité.
Ils réservent plus tôt ... sauf les "solos"
Enfin, point important, selon l'étude, *"la majorité des voyageurs que nous avons interrogés ont réservé un hébergement dans les quatre semaines précédant leur séjour, mais plus le séjour est long, plus il est probable qu'ils réservent plus longtemps à l'avance"*.
Attention, toutefois, cette règle compte une exception notable: alors que les couples étaient plus susceptibles de réserver plus à l'avance, les voyageurs en solo étaient plus susceptibles de réserver un long séjour à la dernière minute, selon l'étude Booking qui recommande de bâtir la tarification de vos chambres en fonction de l'occupation; ce qui pourrait vous aider à attirer ces clients et à remplir une chambre à la dernière minute pour le long terme.
Pour attirer cette clientèle "long stay", la gestion de vos disponibilités à "long terme" (jusqu'à six mois à l'avance) devient donc primordiale et cela doit vous inciter à publier des offres "long séjour" très en avance sur le calendrier (en utilisant le channel manager elloha, vous pouvez même décider de périodes plus propices à leur publication tout en les élaborant très en amont de votre saison).
Pour Booking, ce "segment" de marché va compter de plus en plus; ce qui a décidé la plateforme à déployer des tarifs hebdomadaires et des tarifs mensuels élargis au cours de la dernière année. Le champion affûte aussi ses armes contre son rival "naturel" sur le "long stay" qu'est Airbnb. De son côté aussi, le champion des locations de vacances mise de plus en plus sur ce segment dont la croissance est aussi très importante sur son portail.