Le digital est roi ? Vive le papier !
Vous êtes 100 % digital, votre maîtrise des OTAs, des avis sur TripAdvisor ou Google et du reste de la galaxie digitale est parfaite ? Sans rien perdre de votre expérience, renouez avec le papier, car il très souvent négligé ... mais pas, par les voyageurs.
Depuis bientôt 10 ans, tout hébergement qui veut exister (commercialement) doit avoir son propre site. Les réseaux sociaux, les OTAs (qui existaient avant), les applis de recommandations et Google ont pris le dessus dans le domaine de la traditionnelle prescription “papier”. Le Guide Michelin est né en 1900, les Guides Bleus en 1916, les Guides Rivages, il y a bientôt 40 ans ... pour ne citer que les plus diffusés en librairie et dans les relais de gares et d'aéroports.
Contrairement à ce que l'on pense, en réalité, le papier n’est pas mort. En matière d’hébergements de vacances, il reste un marqueur de stabilité, de pérennité et de qualité pour les adresses qui y sont citées. De nombreux (jeunes) touristes lui tournent le dos, car il leur paraît inutile de débourser 13 euros pour avoir des renseignements qu’ils trouveront sur Internet. Mais, le guide papier, ce n'est pas le botin des voyages, c'est avant tout un objet, un livre, un recueil d'impressions rédigés par des auteurs dont le talent consiste à faire partager une ambiance, une émotion ... aux amateurs de belles descriptions. A l'heure où chacun sait que les photos sont souvent retouchées (comme pour les modèles de mode), une description très pratique et très littéraire d'un hôtel ou d'une maison d'hôtes reprend tout son intérêt auprès du public le plus exigeant ... et disposant de plus de moyens. Car ceux qui déboursent quelques dizaines d'euros par an pour s'acheter quelques guides sont des voyageurs motivés, déterminés, des gens qui prennent le temps de préparer leur séjour que ce soit pour leurs vacances, leurs weekends (surtout) ou leurs séjours d'affaires. Et cet automne, à l'heure où la saison risque (c'est une chance !) de s'allonger, ce public est le plus actif. Ne négligez donc pas d'être présent dans ces guides. Pour cet hiver, non plus ! Car le "business" du weekend sera encore plus précieux pour "remonter" votre chiffre d'affaires et passer l'hiver de la manière la plus active jusqu'à la prochaine "haute saison".
Certes, même si la "masse" fuit le papier, s’appuyer sur leurs recommandations est certainement une des meilleures "niches" pour cet automne-hiver. En obtenant une parution sur ces supports, vous gagnerez une visibilité nouvelle, auprès d’un public attentionné. Un gros “plus” pour votre activité, à condition d’employer les codes qui séduisent les rédacteurs.
Invitez vite un rédacteur de guide
Le guide le “Petit Futé” se vante de rassembler plus d’1 million d’adresses en France et dans le monde. Et pourquoi pas la vôtre ? Procurez-vous l’édition la plus proche de chez vous, prenez contact, montrez votre façon de vous démarquer, avec qualité et originalité. Nouez un partenariat en exposant le guide dans votre espace d'accueil, sur votre terrasse, dans vos chambres… et sur tous vos canaux digitaux ! En échange, obtenez une citation méritée parmi les lieux référencés. Ce principe proactif de communication vaut pour l’intégralité des publications encore présentes (et plébiscitées) dans les librairies : Lonely Planet, le Guide du Routard, les Guides Rivages, le Michelin etc.
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Appelez le journal d’ici et son magazine du dimanche
Toutes les régions ont leur journal leader, avec souvent un supplément dominical, ou un magazine de tourisme en papier glacé. Partout dans l’hexagone, on peut se procurer “Détours en France”, “Côté Sud”, “Côté Ouest”, “Côté Paris” etc. Evaluez votre potentiel et rapprochez-vous de ces publications. Il vous sera plus facile de contacter le journal d’ici, mais la solution magique avec la Presse Quotidienne Régionale reste l’achat d’espace publicitaire, même minime, qui ouvra la porte vers la parution d’un article fouillé vous concernant. Vous décrocherez le pompon en obtenant une publication dans le supplément du dimanche, jour de diffusion maximale de la presse de nos régions. Un seul quart de page peut faire des miracles.
Comment devenir un “sujet“ journalistique ?
Entrez dans les critères du journalisme : les rédacteurs fuient le publi-reportage, mais ils sont ravis (et flattés) de produire un sujet original : les logements insolites (cabanes dans les arbres, yourtes, lodges au bord d’étang, zoos, anciens lieux saints etc) ont toujours leur place dans les reportages télé et les magazines papier. Leur caractère unique et surprenant, avec des images séduisantes, sont la clé du succès. Et vous ? Sans surjouer, identifiez votre caractère différentiel : un moulin, un ruisseau, un quartier historique du XVe ou du XXe siècle… il n’est pas nécessaire d’avoir investi un passage à niveau pour mériter un article ! En revanche, il faut prendre du temps pour communiquer. Pour interpeller la presse, tentez l’innovation : un hébergement 100 % solaire ou autosuffisant, un concept écologique intégral, seront appréciés.
Pour contacter et attirer les guides de tourisme, les magazines et la presse quotidienne, misez sur l’info-séduction : après un coup de fil, envoyez un mail contenant une information sur trois quarts de page, joignez une photographie. Relancez avec gentillesse. Ne soyez pas parfait, soyez précis. Il faudra alors soignez votre rapport avec les publications qui vous accordent de l’intérêt. Puis, lorsque la publication aura été obtenue, réinjectez-la sur vos propres canaux : site web, Facebook, Instagram, et même en impression couleur que vous mettrez en évidence chez vous. Rien de tel que citer les autres qui parlent de soi ! Le papier n’est pas mort, il peut vous rendre service.