Parité Tarifaire: l'Allemagne s'y met aussi
Après la France, en août dernier, l'Allemagne interdit aussi les fameuses "clauses de parité tarifaire" imposées aux hôtels et aux chambres d'hotes par les OTAs
A partir du 31 janvier prochain, les OTAs (et notamment Booking) ne pourront plus imposer de clauses de parité tarifaires dans leurs contrats avec les établissements localisés en Allemagne. C'est l'autorité de la concurrence allemande, le Bundeskartellamt, qui vient de le décider.
Le gendarme allemand de la concurrence a, en effet, refusé la proposition de Booking de maintenir une parité restreinte en supprimant les clauses de parité large entre le site de Booking et les sites des autres OTAs tout en maintenant une parité entre le site de Booking.com et celui de l’hôtel.
Cette décision rejoint la position française, qui a interdit les clauses de parité dès le mois d’août 2015 au travers de la loi Macron, et a rendu de fait leur liberté tarifaire aux hôteliers et aux chambres d'hôtes.
D'autres pays européens semblent suivre le mouvement: c'est le cas de l'Italie, qui a engagé un processus législatif dans le même sens à la quasi-unanimité du parlement italien.
Selon les représentants de la profession comme l'UMIH ou le GNC: "Chaque hôtelier européen doit retrouver la possibilité d’utiliser ses supports digitaux pour proposer à ses clients des meilleurs prix et offrir une meilleure attractivité !".
Jamais comme aujourd'hui, il n'a été autant question de développer de nouveaux moyens de multiplier les réservations directes.
Pour autant, ces décisions ne viennent pas condamner les relations entre les OTAs et les hôtels et maisons d'hotes : "Nous souhaitons continuer à travailler avec les OTAs qui font un travail de marketing incroyable. L'essentiel reste de préserver nos marges et notre liberté commerciale" précisent les représentants professionnels.